En vérité : Du ‘‘social’’ pour de vrai !

Angelo DOSSOUMOU 20 décembre 2017

« Quand tu donnes du poisson à un homme, il mange un jour. Quand tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours ». Entre un jour et toujours, à chacun sa manière de faire du social. Et puisque, depuis l’avènement de la rupture, il y a tellement de théories et d’appréhensions autour du concept ‘‘social’’, parlons-en. Faire du social, c’est œuvrer à gommer les inégalités qui peuvent exister entre les gens d’une même société. C’est une conception Mitterrandienne. Et, jusqu’ici, il n’y a pas, de mon point de vue, meilleure définition.
A présent, revenons à nos réalités et à ce mot qui, avec la gouvernance Talon, divise. Et pour cause, des gratuités et des facilités auraient été mises entre parenthèses. Mais, on oublie qu’entre une politique ‘‘sociale’’ conjoncturelle et structurelle, le choix de la raison recommande plutôt d’opter pour celle qui dure dans le temps et qui profite réellement à la grande masse.
Heureusement, c’est à cette école qu’a souscrit l’actuel régime. Ainsi, son ‘‘social’’ à lui, n’en déplaisent aux détracteurs, passe par l’amélioration du cadre de vie des populations. En termes clairs, entre ce social éphémère, trompeur qui consiste à donner du poisson à foison, la priorité est désormais passée au social qui apprend à pêcher. Et dans cette droite ligne, depuis quelques semaines, le gouvernement multiplie des initiatives.
D’abord, pour relever le défi de l’équilibre social, très bientôt, les « déguerpis » retrouveront des places plus confortables dans des marchés modernes. Le dernier conseil des ministres parle de 47 dont 33 sont à reconstruire et de nouveaux marchés sur des sites déjà identifiés. En plus, le gouvernement ne cache pas son ambition d’activer au plus vite l’Arch et de doter les populations de plus d’écoles, de centres de santé et de lieux de loisirs.
En définitive, au lieu de gloser sur la gratuité d’un service qui n’existe pas ou qui nécessite de parcourir des dizaines de kilomètres, autant travailler à le rendre disponible. Tout ça, n’est-ce pas du social ? Les paradigmes ont certes changé. Mais, de loin, il faut le préférer à cette prospérité dite partagée, et qui au fait, ne profite qu’à un petit nombre. Et comme la paix et le bonheur, c’est surtout maintenir un certain niveau de cohésion entre les différentes couches de la société, il est impérieux de ne pas s’arrêter en si bon chemin.
Mais, l’erreur à ne pas commettre, c’est la répartition non équilibrée, de ces infrastructures de développement annoncées, entre les différentes régions du pays. Sinon, si toutes les populations ne se sentent pas concernées par ce social, à la formule rupture, elles continueront, à bon droit, à décrier la gouvernance en mode ‘‘Nouveau départ’’.
Alors, puisque nous sommes encore à l’étape des intentions, des projets et des réalisations, que nul ne s’étonne qu’après la pluie, ça soit le beau temps. Pour de vrai, faire du social, ce n’est pas donner pour donner. C’est d’aider à aider. Et pour ce choix judicieux, feu vert à la Rupture !



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