En vérité : L’héritage Psd en question !

Angelo DOSSOUMOU 5 juillet 2017

Ne l’enterrons pas vivant. D’ailleurs, Bruno Amoussou, le gardien du temple ‘‘Psd’’ sait désormais pourquoi Dieu continue de rejeter son dossier au pays des morts. En tout cas, bien vivant, le patriarche l’est et apprécie, à sa façon, ce que son dauphin et beau-frère Emmanuel Golou a fait de son héritage politique. ‘‘Gestion médiocre et en deçà des espérances et de la confiance placées en toi’’. Pas besoin d’aller consulter un prêtre Fâ pour comprendre le message du professeur à son bien aimé élève.
Après deux ans de gestion, sa copie serait si pâle que le renard de Djakotomey se voit obligé de reprendre du poil de la bête. Et devant les populations du Mono-Couffo, Golou n’a eu droit à aucun cadeau de Amoussou. Accusé de trahison et de tentative de parricide, il a été carrément découpé en morceaux.
Pour rappel, la ritournelle à charge fredonnée contre Golou a laissé entendre qu’il a bloqué la promotion des jeunes Psd sans emploi du Couffo, infligé des sanctions injustes aux camarades du parti et aidé d’autres à prendre la porte. Aussi, Golou se serait rendu coupable de n’avoir pas publié les textes du 3ème congrès ordinaire depuis plus de deux ans et même d’avoir royalement ignoré d’envoyer les documents et procès-verbaux portant son élection au ministère de l’intérieur. Impardonnable !
A bon renard, point d’étourderie. S’il est aujourd’hui destitué de la tête du Psd, interdit de congrès et, en attendant que la justice ne tranche, tenu en respect par Amoussou, Golou doit s’en prendre à lui-même. Et, comme le pont entre les deux camps n’est pas totalement rompu, autant laisser les égos de côté pour rallumer la flamme du parti. Puisque Amoussou tient à se positionner au cœur de la crise au Psd, qu’il travaille alors à trouver la bonne clé de la réconciliation.
Déjà, de la tournée du patriarche, on aura retenu qu’il est contre la destruction et la confiscation de son héritage politique à des fins personnelles et pécuniaires. Mieux, il est ouvert au dialogue avec Golou et ne serait pas contre son élection si le congrès s’organise et se tient dans les règles de l’art.
Mais, Bruno Amoussou, toujours aussi malin, veille plus que jamais au grain. Sauf décision favorable du juge, Golou entre les griffes du renard sait ce qui l’attend : un congrès infecté de camarades écartés. Dans ces conditions, que devra-t-il faire ? Sûr qu’au cas contraire, il jubilerait. Seulement, le Psd gagnerait à ce que le jusqu’au-boutisme ne soit le leitmotiv d’aucun des camps en conflit. C’est plus glamour. Après tout, Amoussou-Golou, c’est plus que le militantisme au Psd. C’est d’abord une complicité de plusieurs décennies. Et cette fois-ci, l’humour légendaire du renard de Djakotomey serait utile pour adoucir les cœurs et recoller les morceaux pour un Psd plus fort et plus grand !



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