En vérité : Tout sur Vlavonou

Moïse DOSSOUMOU 2 septembre 2020

Il n’a pas voulu faire de son parcours un mystère. Contrairement à beaucoup d’autres, qui parvenus à une position privilégiée dans la société ou au sein de l’appareil d’Etat, donnent souvent leur langue au chat, il a plutôt préféré s’ouvrir aux autres. Mieux que la parole, c’est par écrit qu’il a consigné son vécu. Ainsi, la postérité trouvera des traces de son existence quand les paroles se seront envolées. Louis Vlavonou, officier supérieur des douanes à la retraite, homme politique et président de l’Assemblée nationale, se positionne maintenant comme un écrivain. Et ce n’est pas pour déplaire aux amoureux des lettres et à l’opinion, friands des bons récits et des belles tournures. Le lundi 24 août dernier, jour de son 67ème anniversaire de naissance, il a fait d’une pierre deux coups. C’est tout naturellement qu’il a couplé cet heureux événement avec la publication du premier tome de ses mémoires intitulé : « la providence divine ne m’a jamais fait défaut ».
Ce titre qui renseigne à suffisance sur sa proximité avec les milieux religieux, notamment avec l’Eglise catholique romaine n’est pas anodin. En effet, Louis Vlavonou, défavorisé au départ du fait des conditions éprouvantes de sa naissance, a pris sa revanche sur la vie. Au-delà de tout, il a fallu la sollicitude de la Providence pour qu’il en soit ainsi. C’est donc à bon droit qu’il a choisi de marquer les esprits en mettant en exergue sa relation avec l’Etre suprême. Mieux, le volume duquel est tiré le premier tome plonge le lecteur sur les deux aspects sur lesquels le nouvel auteur veut attirer l’attention. « L’Eglise, la politique et moi » évoque le souvenir d’un précédent ouvrage attribué à Bruno Amoussou intitulé « la banque, la politique et moi ». Si on peut remarquer une similitude entre les deux signatures, force est de constater que le contenu des deux écrits n’est pas le même. Il ne saurait en être autrement puisqu’il s’agit de deux personnages différents.
Ce récit autobiographique riche de 452 pages est subdivisé en deux parties. La première retrace la vie de l’auteur depuis sa naissance, évoque sa solide formation spirituelle de laquelle découle son attachement à l’Eglise, son entrée en politique dont les prémices sont liées à son passage au sein de l’Union générale des élèves et étudiants du Dahomey (Ugeed). Membre fondateur du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep), puis de l’Union fait la nation et enfin de l’Union progressiste, on retient de Louis Vlavonou qu’il est resté fidèle à sa ligne. On ne le citera pas parmi les députés transfuges qui changent de veste au gré des intérêts du moment. La seconde partie de l’ouvrage dresse un bref aperçu de l’évolution du parlement, de ses fonctions et du rôle du député. En guise de conclusion, le président de l’Assemblée nationale a saisi l’opportunité pour prodiguer des conseils aux jeunes qui veulent embrasser une carrière politique.
A la suite de Sourou Migan Apithy, Emile Derlin Zinsou, Albert Tévoèdjrè, Basile Adjou Moumouni, Bruno Amoussou, Adrien Houngbédji, Abraham Zinzindohoué, Marie-Elise Gbèdo, pour ne citer que ceux-là, Louis Vlavonou lève un coin de voile sur son parcours professionnel et politique. Cet exercice dont ne sont pas friands nos hommes politiques et auquel il a voulu se soumettre, enrichit la faible production nationale en la matière. Nicéphore Soglo, Boni Yayi, Mathurin Coffi Nago, Antoine Kolawolé Idji, Pierre Osho et bien d‘autres encore sont toujours attendus sur ce terrain. A eux de lever le mystère qui entoure leur itinéraire. En attendant, Louis Vlavonou donne rendez-vous à l’opinion pour le volume 2 dont quelques confidences indiquent qu’il ne tardera pas à paraître.



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