L'oeil du consultant : Au forceps, mais ça passe

Isac A. YAÏ 3 juillet 2019

Que ce fut dur. Un suspense haletant pour un match qui n’en finissait plus. Poussés dans leurs derniers retranchements, nos vaillants Écureuils se sont arc - boutés pour empêcher tout accès à leur cage. Quand des tirs lointains traversaient la muraille, Saturnin Allagbé se chargeait de tout annihiler par des détentes félines dont il nous avait, jusqu’aujourdui, caché les secrets. A la sueur de leur front, à leur corps défendant et au risque de vomir leurs tripes, nos héros nous ont permis de conjurer le mauvais sort. Celui qui nous empêchait de franchir le tour préliminaire, lors de nos trois précédentes présences à la phase finale de la CAN.
Certes, nous nous sommes qualifiés, plus au forceps qu’au panache. Mais nous nous contenterons de respecter la vieille assertion qui, plus que jamais, est d’actualité : " Qu’importe le vin, pourvu qu’on ait l’ivresse". Cependant nous ne devons jamais oublier que les lendemains d’ivresse sont souvent suivis de migraines lancinantes. Pour les évacuer, il faut éviter de croire que nos objectifs majeurs sont atteints. Il faut éviter de retomber dans les travers de notre match nul préliminaire face au Ghana. Nous reconcentrer pour remettre le cœur et le métier à l’ouvrage. Nous dire que si on a pu, on pourra. Nous convaincre que l’Atlas n’est pas des plus inaccessibles. Que nous aurons assez de noix et noisettes pour revigorer nos " Rongeurs " et leur permettre de franchir les hauteurs marocaines.
Mais, pour ce faire, il nous faudra corriger beaucoup d’imperfections qui pourraient être des lacunes fatales.
En attendant, profitons de cet instant de bonheur qui nous est nouveau, au maximum. Et que la fête soit. Sans oublier le devoir national qui attend.
Béchri MAHAMAT



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