L’œil Juridique : Halte aux violences au sein des foyers !

Landry Salanon 20 février 2014

Fait divers
L’histoire de ce jeudi nous conduit dans deux foyers aux traits identiques, mais dont les réalités sont bien différentes.
Le premier que nous allons dénommer A, abrite un couple dont l’union a été célébrée, il y a dix ans. L’homme est plus âgé que la femme, comme d’ailleurs dans la plupart des ménages ; une différence d’âge de huit ans. L’apparence physique d’Amina, l’épouse, ne peut jamais laisser soupçonner qu’elle vit l’enfer au domicile conjugal. Très serviable, elle est dévouée et s’occupe de l’éducation de ses enfants, du bien- être de son mari et surtout des autres tâches relevant de son statut de femme. Mais les malheurs de dame Amina ont débuté, le jour où elle vient annoncer à son époux qu’elle vient d’être recrutée comme comptable, dans une société. Pas question d’exercer un travail, lui lance son mari, qui n’arrive pourtant pas à subvenir à tous les besoins du ménage. De son côté, l’épouse n’entend jamais abandonner ce boulot, après sept années de chômage, malgré sa licence en poche. Alors qu’elle s’était habillée pour honorer au premier jour de travail, Amina a été sérieusement battue par son mari. Résultat, elle se retrouve à l’hôpital avec un avant- bras fracturé.
Dans le second foyer, les rôles sont inversés. L’épouse, Bella, vraiment belle et trapue a eu la chance de côtoyer très tôt les billets de banque, puisque, issue d’une famille aisée. C’est plutôt le mari qui est soumis à une pression constante. Les injures constituent son lot quotidien. Son mauvais souvenir a été le jour où il a reçu une sévère paire de gifles de la part de sa femme, pour avoir osé engager une dépense importante sans l’avis de madame. »
La violence est l’utilisation de force physique ou psychologique pour contraindre, dominer, causer des dommages ou la mort. Elle implique des coups, des blessures, de la souffrance. La violence est ainsi souvent opposée à un usage contrôlé, légitime et mesuré de la force. Les types de violences sont nombreux et la liste des exemples varie d’un ménage à un autre. Dans l’histoire de dame Amina, il s’agit des violences physiques (Un avant- bras fracturé), tandis que dans le second cas, il est question des violences économiques.

1- Que prévoit la loi ?
Les lois de la République prévoient des mécanismes de protection des droits de chaque citoyen. C’est d’abord la Constitution du 11 décembre 1990, qui donne le droit à tout individu dont les droits sont lésés, d’ester en justice, afin que sa cause soit entendue. Et ce rôle revient en premier lieu aux tribunaux et les Cours. Que vous soyez homme ou femme, retenez donc que vous pouvez porter plainte devant une juridiction, si vous avez subi quelque type de violence. Si le juge estime que votre demande est fondée, il rendra une décision sur le cas à lui soumis et statuera aussi sur les dommages et intérêts si vous vous êtes constitué partie civile. C’est votre droit le plus absolu. N’ayez donc pas une mauvaise perception de la justice de votre pays.
2- La plainte est-elle la bonne solution ?
La gestion d’un foyer relève d’une tâche herculéenne. Les couples qui ont à leur actif plusieurs années de vie conjugale n’ont pas échappé aux difficultés. Le droit vous offre en tout cas la possibilité de saisir les juridictions compétentes pour obtenir réparation en cas de violences subies. L’exercice de ce droit est par conséquent laissé à la conscience de chaque citoyen.
Landry SALANON



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