plume libre : Vent d’intoxication sur la CENA !

Sulpice Oscar GBAGUIDI 13 octobre 2017

L’impudique rumeur alimente à volonté la vaine polémique surine supposée proposition de loi portant suppression de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA). Du grain à moudre pour les orfèvres de la diversion. Un chantier de perversion de la démocratie qui passionne l’écurie anti-rupture. La stratégie axée sur la campagne d’intoxication de haute volée, mobilise la troupe.
Qui veut alors faire disparaître la précieuse institution chargée de l’organisation et de la gestion des élections ? Qui en veut à cette CENA qui fait la fierté nationale ? La fausse rumeur a déjà identifié son coupable : Patrice Talon, accusé d’être le cerveau d’une dangereuse initiative. La mare à polémique reçoit le pavé de l’intoxication et cherche à noyer le président.
La rumeur, tissu d’affabulation, assure la trame de la fiction et prononce son réquisitoire contre le régime. Cette proposition de loi pour supprimer la CENA n’est qu’un produit de l’imaginaire. Accouchée par l’illusion et la mauvaise foi des polémistes, elle n’a jamais existé. Prises de vertige et sous l’effet d’une crédibilité éteinte, les petites espèces égarées tentent désespérément de faire mouche avec l’artillerie du mensonge. Mais, la fable sur la suppression de la CENA, mal ficelée et tendancieusement propagée, est en déficit cruel d’audience. Sans support rationnel, elle s’effrite toute seule.
Loin des moules de la négation et de la polémique, Talon joue les belles cartes de la démocratie et fait de la protection des institutions républicaines, un des piliers de la gouvernance de la rupture. Allergique à toutes réformes productrices d’un recul de la démocratie, le chef de l’Etat défend la logique d’un renforcement de l’architecture du système. Le Programme d’actions du Gouvernement (PAG) postule sans ambages la consolidation de la démocratie.
La CENA n’est pas menacée de disparition à l’ère de la rupture. Talon a un agenda qui exclut les habituelles dérives politiques de la dernière décennie. Féconde en ballon d’essai, la nébuleuse, coincée dans ses propres turpides, met l’opinion publique à l’épreuve de sa nouvelle trouvaille. Talon ayant repris une courbe ascendante, il fallait vite saboter le moteur et briser la belle dynamique. Sortie des entrailles polluées de l’antagonisme irréfléchi, la fable de la mise à mort de la CENA vise à vicier l’atmosphère et provoquer la psychose.
Sur les chantiers du nouveau départ, Talon avance sans coup férir. Son pragmatisme devient le remède contre l’intoxication. Face aux incessantes vagues, il multiplie les actes de développement. Promesses de campagne électorale, les réformes enrichissent le quinquennat.
L’avènement de Talon met fin à dix ans de brutalité à la Marina. On est désormais à l’abri de la politique convulsive et du discours qui enfante les peurs. Le regain de l’intoxication est plutôt une revanche sur la rupture. La suppression de la CENA agitée dans les foires de l’illusion est l’un des symptômes les plus abjects.
D’inspiration démocratique, les réformes de Talon ne signeront aucune régression. La notoriété de la CENA béninoise sur le continent relève de l’évidence. Sa suppression n’est pas à l’ordre du jour. Mais l’intoxication a son propre calendrier.



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