Tafescopie : Léhady en Moïse et le campus en Far West

La rédaction 30 juin 2015

Tel Moïse, fils d’Amram dans les Saintes Ecritures, Léhady, fils de Soglo, aura donc été « sauvé des eaux », dans notre capitale économique. L’exploit est à souligner, tant l’homme revient de loin. Trois fois le C.I, cela suffisait, selon l’humour humide de ses adversaires ; il était temps de passer au C.P (Cotonou Propre). Les 3 C.I. (Cotonou en Campagne Contre les Inondations) étaient donc devenus « l’arme fatale » contre Léhady et, comme cerise sur le gâteau, le contexte politique et surtout climatique lui était peu favorable. Azannaï, l’ex allié devenu adversaire avait le vent en poupe. Gonflé à bloc par ses résultats aux Législatives, le « Candide de Joncquet » rêvait d’un doublé historique à Cotonou. Surtout qu’il avait un complice et pas des moindres : la pluie et les inondations. Mais, c’était sans compter avec une certaine maturité des électeurs, qui visiblement, ont su faire la part des choses, en ne confondant pas les enjeux. Les Cotonois aiment bien Candide, mais à…l’hémicycle. Voilà qui est clair. Quant à notre néo Moïse, il devra lire attentivement la tablette des « dix commandements » qui lui a été remise par les électeurs de Cotonou. Le tout premier des commandements l’oblige à négocier son élection à la tête de la ville, avec ses deux adversaires de l’opposition que sont le Prd et l’U.n. Le deuxième commandement qui est une conséquence logique de la première, l’invite à une remise en cause de sa gouvernance et de ses projets pour Cotonou. Il est déjà une évidence que plus rien ne sera comme avant à la Mairie de Cotonou. Pas la peine donc de dire à « Moïse » de ne pas faire attention au cinquième « commandement » (tu honoreras ton père et ta mère…) dans son nouveau rôle de Maire ! Dans celui de fils, oui…Bref, si un Moïse a vu le jour au soir de ces élections, déplorons tout de même quelques cas de noyades survenus par-ci par-là…Une petite pensée donc pour Mathias Gbèdan-la-joie de Sèmè-Podji ou Moukaram Océni, le maire transhumant de Porto-Novo. Patrice Houssou-Guèdè d’Abomey-Calavi est quant à lui en sérieuses difficultés, et son pronostic vital à la tête de sa Mairie est engagé. Priez pour lui. Car, aujourd’hui plus qu’hier, cette commune mérite d’être dirigée par un colonel ou même un général. En effet, les enseignants de l’Université d’Abomey-Calavi réclament un permis collectif de port d’arme (vous avez bien lu), face aux menaces dont ils seraient victimes de la part de leurs…étudiants ! Avec des amphis transformés en « saloons » et des étudiants en « hors-la-loi » à Calavi-city, c’est bien d’un sherif que cet ancien « haut lieu du savoir » a besoin. Evidemment, quand le Vice premier ministre n’est plus en phase avec le Recteur et son Vice, et que les enseignants cherchent à flinguer leurs étudiants juste pour rétablir l’ « équilibre de la terreur », c’est que quelque chose est véritablement « Wanted » dans la cité…Du genre intelligence ou simple bon sens…
Tafê



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