Tafescopie : Présidentielle 2016 : des candidats à la folie

La rédaction 8 septembre 2015

‘’Kanflan’’, comme le dirait quelqu’un : il faut être fou pour vouloir diriger les Béninois. Et le Général « Kaméléon » l’a souvent souligné, du haut de ses vingt sept années d’expériences, au sommet de l’Etat : « ce pays est petit, mais son poids est lourd » Alors, à voir la kyrielle de ceux qui, ces derniers jours, se découvrent subitement une âme de présidentiable, on reste pantois. Il est vrai que l’article 44 de notre Constitution a pris le soin de définir les critères d’éligibilité. Mais tout de même…Deux alinéas de cet article prêtent pourtant à sourire, au regard de la bousculade actuelle. Le premier prétend que « nul ne peut être candidat aux fonctions de Président de la République, s’il n’est de bonne moralité et d’une grande probité ». Mais, avec quoi mesure-t-on en toute objectivité, la « qualité » de la moralité, et le « niveau » de probité d’un candidat aux élections Présidentielles ? Au nombre de ses « maîtresses » ? A ses fréquentations douteuses ou non ? Peut-être à son goût avéré pour la bouteille. Encore qu’un compagnon de Bacchus peut être de bonne moralité…Quant à la probité que l’on souhaite « grande » chez le candidat, comment juger de sa petitesse, et surtout qui en jugera ? Les membres de notre Cour Constitutionnelle actuelle ou leur Président ? Mon œil !!! Le second alinéa qui suscite rigolade porte sur le bien-être mental des « présidentiables ». Nul, dit-on, ne peut prétendre à la magistrature suprême, s’il « ne jouit d’un état complet de bien-être physique et mental, dûment constaté par un collège de trois médecins assermentés, désignés par la Cour Constitutionnelle ». Autrement dit, un fou -un vrai- ne saurait prétendre au fauteuil présidentiel. Noble préoccupation s’il en fût ! Or, comment séparer de nos jours, le bon grain de l’ivraie ; le vrai fou des demi-fous, ou des fous, follement passionnés du développement de leur pays ? Car, des « fou-patriotes » existent. A ne point confondre avec de prétendus « fous du Roi » qui, en réalité ne sont fous que des prébendes que génère leur état psychique…Fou donc, le travail qui attend les trois médecins assermentés. Ils devront sonder les cœurs, les reins et surtout le mental de nos candidats. Ce dernier volet nécessitera les compétences d’un bon psychiatre, et des tests pointus de détection de… folie ou de graine de folie. Surtout qu’un vrai fou, ignore généralement son état. Le fou pour lui, c’est l’autre… Déjà que la simple déclaration de candidature de certains aux élections présidentielles, est assimilable à un début de folie. Oui, il faut être fou à lier, c’est-à-dire à ligoter, pour accepter d’aller débourser 15 millions de caution, juste pour récolter des zéro qui tendent vers l’infini. Certains diront à ce propos, qu’il s’agit là d’un « placement » à rentabiliser. Mais là encore ! Avis donc au collège de médecins : Lorsqu’un individu ayant lamentablement échoué aux élections locales dans sa commune, prétend aller aux présidentielles, on devrait systématiquement vérifier si un ressort n’est pas cassé chez lui…D’où des tests ou questionnaires du genre « fou » à quelques uns de nos présidentiables : leur arrive-t-il souvent de dialoguer à haute voix avec des parents ou amis défunts ? Aperçoivent-ils quelque fois les étoiles et pourquoi pas la lune en plein jour ? Quelle différence font-ils entre le blanc et le…blanc ? Des fois qu’ils répondent que c’est le noir, et se mettent à argumenter en conséquence…Alors, prenons garde de transformer le Palais de la Marina, en asile pour zinzin…C’est plutôt Jacquot qui est mieux indiqué pour ce genre de « client ».
Tafê



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