Transversale : Croire au miracle ??

Ambroise ZINSOU 10 août 2016

En route pour Madagascar 2017 pour le Championnat d’Afrique des Nations U-17, les Ecureuils cadets retrouvent sur leur passage les Eléphanteaux de la Côte d’Ivoire. Après avoir passé le premier tour sans jouer la moindre rencontre à cause du forfait de la Sierra Leone, Edmé Codjo et ses poulains font désormais face à la réalité du terrain. Le précieux sésame pour Antananarivo déchaîne les passions et se jouera sur le fil après une double confrontation à couperet. Et déjà, les signaux semblent être au rouge pour les Petits rongeurs qui ont été contraints au partage des points par les jeunes pachydermes suite au nul (1-1) de dimanche dernier au stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. Le miracle n’a pas eu lieu, en tout cas pas au pays. Le déplacement du public et la présence du Chef de l’Etat au stade n’ont pas changé les choses au profit des Ecureuils cadets. Le ballet de dirigeants « fantômes » à la veille du match à l’hôtel des joueurs n’a produit aucun effet positif si ce n’est pas pour souiller le bon état d’esprit des petits. La pression mise sur les jeunes était énorme alors qu’on n’a pas fait un travail préalable nécessaire. Les enfants ont souffert le martyre avec des conditions de mise au vert exécrables. L’hôtel de l’Amitié qui ne répond plus aux normes était leur quartier général. Le mérite revient à un homme, Edmé Codjo, entraîneur de ces jeunes, surnommé « Sapeur-pompier ». Sans moyens financiers et humains, puisque son premier effectif a été décimé après le fameux test de l’imagerie par résonance médicale (Irm) à Lomé, il a su passer le message aux joueurs. Suite aux déclarations dithyrambiques des responsables alors en cavale à cause d’un mandat d’arrêt, le public qui avait renoué avec le stade s’attendait à un exploit de la part de ces jeunes. Mais la déception a été grande lorsqu’on se rend à l’évidence que les jeunes ne peuvent plus aller au-delà de leurs capacités intrinsèques pour faire plaisir aux maîtres chanteurs et légitimer une élection dans la confusion. On dirait que le sort s’acharne contre ces Cadets béninois qui ont toujours du mal à passer ce cap pour prendre part à une phase finale de la Can U-17. Il y a quatre ans, c’est la même Côte d’Ivoire qui avait barré la voie au Bénin. Coïncidence pour coïncidence, Edmé Codjo était sur le banc en tant que sélectionneur. Il y a deux ans, les Ecureuils cadets étaient déjà qualifiés sur le terrain face au Mali avant qu’une réserve ne soit portée par la partie malienne sur l’âge des joueurs. De retour de cette suspension prise pour prétexte par certains dirigeants pour justifier leur notoriété au sein de l’instance faîtière continentale, les jeunes qui subissent les affres improvisation. Quel résultat peut-on attendre de ces jeunes qu’on n’a pas mis dans des conditions pouvant leur permettre de créer la sensation ? Il est temps de se convaincre de la réalité selon laquelle seul le travail paie. La théorie au Bénin, c’est qu’au match retour, un exploit est possible. C’est vrai que le football n’est pas mathématique et que deux matches ne se ressemblent non plus. Mais vu le travail de ces jeunes Ivoiriens qu’on avait annoncés diminués selon un test de l’Irm, la tâche s’annonce difficile pour les Ecureuils cadets qui doivent s’en remettre à la providence pour peut-être dire, Amen !!!



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