Une angoisse familiale.

Landry Salanon 23 septembre 2016

Avez-vous vous déjà eu des disputes entre conjoints sur les préparatifs de la rentrée scolaire de vos enfants ? Les scènes de ménage à l’approche de la reprise des classes sont fréquentes dans les couples. Papa et maman ne parviennent pas toujours à un consensus, quand il s’agit d’échanger sur les arrangements de la rentrée.
"A quelques jours de la reprise des classes, un couple n’est pas encore parvenu à acheter le moindre stylo. Cette situation qui s’apparente à un retard étonnant, attire l’attention des enfants , qui interpellent un jour leurs parents. Une réponse a été immédiatement servie par leur père . "Vous aurez vos fournitures scolaires avant le jour des classes". Une réplique classique, voire une formule consacrée, qui cache pourtant, une importante difficulté que vit le couple. En réalité, le mari dont les revenus sont éprouvés par les prêts bancaires, a fini par avouer à sa femme qu’il n’est pas capable de subvenir cette année aux frais d’achat des fournitures scolaires. Il sollicite alors l’aide de madame, afin d’assurer la continuité dans leur éducation. Mais notre très chère mère au foyer n’a eu d’autre réponse qu’un refus absolu, plongée, à l’accoutumée dans ses interminables soupçons de mensonge à l’égard de son mari.’’
Des situations similaires, vous en avez vécues, ou même la traversez en ce moment. Chaque rentrée des classes constitue un casse - tête pour les parents d’élèves, avec son lot de questionnements. Comment acheter les intrants scolaires ?
Ou comment faire face aux frais de scolarité ? De véritables préoccupations dans les couples qui se transforment en de fâcheuses disputes, préjudiciables à la stabilité du ménage. Alors, pourquoi les nerfs sont si tendus à l’orée de la rentrée des classes ? D’abord, à cause de la morosité économique que vivent les béninois. Les espèces sonnantes et trébuchantes sont insuffisantes, voire rarissimes, alors que les obligations ne cessent d’augmenter. Les enfants doivent s’instruire et cela nécessite évidemment des dépenses. Le manque de confiance entre époux, justifie aussi l’angoisse que vivent les parents. Le mari et la femme ont du mal à s’entendre, car, ils se soupçonnent réciproquement. L’épouse qui refuse par exemple de contribuer aux frais de scolarité de ses propres enfants, bien qu’ayant les moyens financiers, et arguant du fait que cela relève de l’obligation de son conjoint. Les propos du pauvre mari sont pourtant véridiques. "L’argent me fait défaut". Un proverbe africain nous enseigne à juste titre que " Le pelage du singe ne permet pas de savoir qu’il transpire’’. La sueur est pourtant abondante. Il est alors impératif que les époux se comprennent et évitent le stress. La volonté d’assurer l’éducation de ses progénitures est à l’origine de plusieurs désagréments auxquels le couple doit apporter des solutions. Il faut du froid pour surmonter ces difficultés. Le mari et la femme doivent s’aider mutuellement. C’est aussi une obligation du mariage. Et surtout les discussions doivent se mener, loin du regard des enfants. Il faut les préserver des crises de ménage qui pourraient déteindre sur leur éducation. Les difficultés relatives aux dépenses scolaires, n’intéressent pas vos progénitures. Chers parents, vivez donc seuls votre angoisse. Pour moins se soucier, n’hésitez pas aussi à solliciter de l’aide ; évidemment auprès des personnes de confiance, car, il faut savoir ménager ses difficultés.
La rentrée des classes s’annonce dans une morosité économique. Les parents, eux, n’ont pas fini de vivre leur angoisse.



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