Accusée d’usurpation de titres et d’accoutrement : Parfaite de Banamè se plie aux injonctions de Yayi

Angelo DOSSOUMOU 5 juin 2014

Parfaite se met en règle vis-à-vis des rèles de la République

L’heureux dénouement recherché dans le dossier que d’aucuns ont tôt fait de qualifier de conflit interreligieux au Bénin avec comme protagonistes les fidèles de Banamè, ceux de l’Eglise catholique romaine et les adeptes des religions endogènes n’est plus qu’une question de jours. En effet, contre toute attente et contrairement aux intentions affichées par le camp Banamè, surtout au lendemain de l’audience à lui accordée par le président Boni Yayi, le durcissement de position redouté a fait place à la raison. Conséquence, l’Eglise de Banamè a pris la résolution de se conformer aux injonctions de Boni Yayi. Et depuis le 3 mars dernier, les démarches allant dans le sens des exigences de l’Exécutif et d’une paisible cohabitation entre les différentes religions ont été entreprises. Ainsi, le camp Banamè est déjà en possession d’un récépissé d’enregistrement de son Eglise au Ministère de l’intérieur au nom de l’Eglise catholique de Jésus Christ après avoir déposé un document dans ce sens. De même, le Vatican du Bénin de Banamè s’appellera désormais la Cité de la cour céleste sans oublier que les différents accoutrements incriminés sont déjà changés. Bref, tout semble aller pour le mieux afin de ménager les susceptibilités et récriminations des autres religions.
Mais, de sources proches du Ministère de l’intérieur, à la lecture du dossier déposé par l’Eglise de Banamè par le comité en charge de son étude, il y a un hic. Le mot catholique serait encore la pomme de discorde et tout porte à croire qu’avant que le dossier Banamè ne soit validé en conseil des ministres, il sera une nouvelle fois demandé à l’Eglise de Banamè de retirer ledit mot pour être définitivement en phase avec les exigences de l’Exécutif. Du côté de l’Eglise de Banamè, on ne l’entend pas de cette oreille car pour ses dirigeants, le mot catholique signifie universel et donc, arguent-ils, aucune entité ne peut s’en approprier. Mais en attendant que tout rentre dans l’ordre et que le dossier Banamè soit définitivement validé, il est déjà heureux de constater que les positions des uns et des autres changent et que les conflits interreligieux dont certains adeptes de Banamè se disent être victimes, surtout dans le département du Zou, soient d’ici à là, de lointains souvenirs.



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