Débat sur l’ouvrage “Le choix de l’Afrique” : Catherine Coquery-Vidrovitch engagée à faire connaître l’histoire du continent

La rédaction 24 juin 2022

Une rencontre d’échanges sur l’ouvrage “Le choix de l’Afrique” de l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch a eu lieu ce mardi 21 juin 2022 à l’Institut français de Cotonou. Animé par Professeur Bellarmin Codo, le débat a permis de faire la lumière sur le combat de l’historienne pour connaître davantage l’histoire de l’Afrique.

Faire connaître l’histoire de l’Afrique. C’est ce qui motive le combat de Catherine Coquery-Vidrovitch, historienne spécialiste de l’Afrique. À l’en croire, c’est important de montrer à quel point l’Afrique s’est ouverte sur le monde à travers ses objets depuis la création du monde. « On a entendu à l’université que l’Afrique n’a pas d’histoire mais c’est faux. Les Européens sont les derniers au monde à avoir découvert l’Afrique mais ils parlent de la découverte de l’Afrique. L’Afrique n’a pas besoin d’être découverte », a-t-elle fait savoir. Pour elle, c’est aussi une façon de lutter contre le racisme. « J’ai pensé que la seule façon de lutter contre le racisme qui épouvante, c’est d’enseigner l’histoire de l’Afrique. Mais elle est très mal enseignée notamment en Afrique subsaharienne », a signalé Catherine Coquery-Vidrovitch. Composé de trois parties, l’ouvrage “Le choix de l’Afrique” a plus consacré sa dernière partie sur la lutte contre le racisme qui persiste à cause de l’antisémitisme, la précocité des recherches sur l’histoire africaine dans les universités et autre. « L’absence dans la connaissance comtemporaine de l’histoire de l’Afrique est un enjeu. Ils ont une connaissance de l’Afrique qui n’est pas celle de l’Afrique », a-t-elle fait remarquer. Elle n’a pas manqué de revenir sur sa vie notamment son enfance qui a été passée au laminoir à cause de la liquidation et de l’extermination des juifs au cours de la deuxième guerre mondiale. « J’ai vécu comme le fait d’être considérée comme étrangère dans mon propre pays. Cela a été un choc déterminant pour le reste de ma vie. On vivait dans la clandestinité à cause de la haine contre les juifs », a-t-elle indiqué. Les réponses aux diverses préoccupations ont également meublé la rencontre.
Fidégnon HOUEDOHOUN (Stag)



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