Le poète de l’ère contemporaine Wilfrid Ahanzin Crécel a mis à la disposition de son lectorat, depuis la fin de l’année écoulée, un nouveau recueil de poèmes. Une œuvre qui éveille les consciences sur l’intérêt de la sauvegarde du patrimoine culturel africain.
Le recueil ‘’Enchantée, ô gravure sur bois !’’ de Wilfrid Ahanzin Crécel comporte 26 poèmes. Après ‘’Nègre sous la neige’’ en 2010 et ‘’Au nom de la jarre à souhait’’ en 2016, c’est ‘’Enchantée, ô gravure sur bois !’’, œuvre de 100 pages qu’a publiée le poète béninois pour mettre à l’honneur le patrimoine culturel du Bénin et celui africain en général. L’auteur, pour résumer l’oeuvre, l’illustre comme une romance célèbre d’un émouvant et glorieux geste, le retour d’une vingtaine de patrimoines culturels au Bénin ! « Une sensibilité exacerbée se dégage de son ode ! Si le versificateur fait de chaque patrimoine, un motif poétique, c’est pour bien en décliner le sentiment patriotique. Une gravure d’ancienne époque ! horizon reconstitué. Un lyrisme tant exquis que caustique, qui montre des pièces relevant d’une période héroïque ! Un bazar poétique qui exalte sa nostalgie contemporaine surfant entre lexique, sculpture, peinture, poème », a-t-il résumé. Subdivisés en trois parties, ces 26 poèmes du recueil sont une façon pour l’auteur de faire référence aux 26 objets royaux rétrocédés au Bénin par la France. Et le préfacier a bien su l’indiquer. « Ces vingt-six poèmes sont triés, groupés et exposés comme des pièces de collection. Le retour du patrimoine culturel africain dans plusieurs pays, en l’occurrence au Bénin, intervient dans un contexte d’hostilité. Ce n’est point un secret que les pays occidentaux perdent de leur influence. Confiant en la vertu des Lettres, ce poème, une berceuse, intervient pour calmer les esprits. Il fait panser les plaies », a-t-il faire remarquer. Ce nouveau recueil de Wilfrid Ahanzin Crécel met aussi un point d’honneur sur l’essor des arts plastiques. « C’est en somme un album d’images qui tente un brassage entre le nationalisme et le lyrisme. On eut dit que notre poète a aussi une puissante âme de peintre. Dans le même ordre d’idées, ce recueil est composé, sculpté, doré, taillé, limé, poli, et fini comme une statue de marbre. L’œuvre nous donne le goût de l’évocation plastique pour le passé historique comme pour le présent pittoresque. Par-là, instaure-t-elle une symphonie entre peintres, poètes et sculpteurs contemporains. Le poète Ahanzin Crécel, nous met en face d’un miroir virtuel qui, semblable à la toile du peintre, procure l’extase. Il dessine ses tableaux de jolis mots », peut-on lire dans la préface. A noter que Wilfrid Ahanzin Crécel est titulaire d’une maîtrise en Lettres Modernes à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Il est devenu professeur des lycées et collèges en 2010. Il est également enseignant-chercheur et il a à son actif de nombreux articles scientifiques, notamment sur la poésie béninoise du XXème siècle dans des revues savantes.
Fidégnon HOUEDOHOUN
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