Entretien avec Claude Djankaki, promoteur des richesses du terroir : « J’invite l’Etat à préserver les plantes médicinales en voie de disparition »

17 mars 2023

C’est un grand intellectuel. Administrateur des finances et expert en décentralisation, Claude Djankaki ne s’est pas pour autant détourné des richesses culturelles et cultuelles de l’Afrique qu’il s’évertue à promouvoir. Chef de collectivité, désormais domicilié à Toffo dans le département de l’Atlantique, il a fait des réseaux sociaux, notamment de sa page Facebook une véritable vitrine des richesses ancestrales. Des recettes médicinales et de bien-être constituent le menu de cette page qui draîne des milliers d’internautes. Comment un cadre de haut niveau peut-il s’intéresser autant à la tradition dont il s’est fait un défenseur acharné ? A travers ces lignes, notre invité a bien voulu répondre à nos préoccupations. Sans tabou, avec la force de persuasion qu’on lui connaît, Dah Djankaki exprime sa conviction et ses croyances aux pratiques endogènes qui constituent, à ses dires, des trésors inestimables.

Qu’est-ce qui vous motive à vous investir sans relâche dans la promotion des richesses du terroir ?
D’entrée, je vous dis que c’est ce qui se passe en chacun de nous lorsque nous sommes profondément convaincus de la justesse d’une cause noble qui me donne cette motivation.
Je m’en voudrais de ne pas vous donner quelques éléments de détails.
D’abord, j’ai grandi au village et mon grand père Djahounkaki Azondatô Lodjogounmê Ganyiaba fut un guérisseur traditionnel très populaire dans la région Aïzo et au-delà par des exploits à son actif. Mon patronyme signifie, l’objet sacré au dessus de l’eau, et jamais en dessous.
Ensuite, j’ai connu dans ma vie, un parcours qui fait de moi le témoin d’une série d’histoires que j’ai voulues partager avec toute l’humanité.
Comme vous le savez, je suis un Expert en Finances Publiques et Décentralisation. Après 30 ans de services accomplis dans la Fonction Publique, je suis admis à faire valoir mes droits à la retraite depuis près de 16 ans. C’est donc une grâce et je remercie le Seigneur et les divinités pour être à ce stade. Mais, la principale motivation tire sa source de mon ascension au rang de Dah, Chef de collectivité, d’une douzaine de familles et gardien des traditions ancestrales.
Étant dans la logique de l’Expert en développement local que je suis, élevé au niveau de sa communauté, il est évident de faire du patrimoine local, un levier de développement.

Vous évoquez souvent le Fâ. N’y a t-il que le Fâ pour guider l’Africain le long de sa vie ?
Le Fâ est une divinité qui symbolise la sagesse populaire des africains, en général et des Béninois en particulier. C’est le socle même de notre code de bonne conduite depuis des millénaires. Le Fâ est une invention de l’Égypte antique. Ce sont nos ancêtres, les premiers hommes noirs de la planète qui ont inventé le Fâ, les dates, les jours, les semaines, les mois, les années, les heures, etc.
Le Fâ a voyagé de l’Égypte au Nigeria, ensuite au Mali, plus précisément à Tombouctou et après au Bénin sous le roi Agadja, puis au Togo, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Dans notre vie, c’est l’outil qui enregistre toutes nos données de base dès l’étape de la grossesse de notre génitrice, en passant par notre naissance jusqu’à la fin de nos jours. C’est l’équivalent de l’informatique de nos jours, à la différence qu’il est créé depuis des millénaires.
C’est une science enseignée dans les universités. Nous nous servons de cet outil pour dialoguer avec l’invisible. Car, nos morts ne sont pas morts. Ils sont avec nous, pour jouer à la médiation avec le Seigneur, créateur du ciel et de la terre.
Vous conviendrez alors avec moi qu’un tel instrument qui contient notre logiciel de vie, qui joue en même temps le rôle de scanner pour poser un diagnostic médical, n’est pas un gadget d’enfants. C’est une divinité avec des pouvoirs étendus pour être en harmonie avec nos arrières parents.

Le Fâ est compétent pour dire que telle maladie est spirituelle ou non avec des recommandations pour les sacrifices expiatoires pour la guérison.
Les missionnaires pour l’évangélisation en Afrique ont appris le nom des plantes dans nos couvents Vodun avant que les noms scientifiques ne soient donnés aux plantes. Personnellement, je suis fier d’un tel héritage.

Existe-t-il un lien entre le Fâ et le fétichisme ?
Quelle est cette question pour chercher coûte que coûte un lien entre le Fâ et le fétichisme, notre Vodoun national ? Le Fâ est une divinité, de même que le Vodun.
Je n’aime pas trop l’appellation fétiche ou fétichisme tel que évoqué. C’est la conception du colonisateur qui est venu en Afrique avec sa religion qui, pour lui, est la meilleure. Cette définition signifie que les Africains donnent un pouvoir magique à une chose banale. Ceci étant, le Fâ, notre divinité, pourrait être relégué au rang d’un objet proche du diable. Dans leur conception, le fétichisme relèverait du satanisme qui consisterait à se servir d’un objet physique comme un moyen de prédilection pour susciter l’excitation à une croyance religieuse qui s’écarte du Dieu, le créateur.
Or, le Vodun, selon la mentalité de nos ancêtres, est une divinité symbolisée par les quatre éléments du cosmos, à savoir : l’élément « terre » représenté par une divinité (Sakpata), l’élément « ciel » le hêbiosso, dieu tchango, l’élément « eau », divinité Tôhossou, l’élément « air », divinité Dan. La liste n’est pas exhaustive. Pour nos ancêtres, Dieu le créateur est si dense et si immense, qu’il faut passer par la médiation des ancêtres, les divinités créées par lui même, pour se faire écouter dans la recherche du bonheur et les besoins vitaux de la vie. Pour permettre de mieux comprendre les relations entre les divinités, je m’en voudrais de ne pas partager ce récit d’une source orale de notre culture de l’oralité.
Au départ, les hommes allaient consulter la divinité terre, Sakpata ou la divinité ciel Hêbiosso, le dieu tchango, sans trop de succès notables.
En allant les consulter, ils traversèrent la maison de Fâ, qui se trouve être le jeune frère de Sakpata et Hêbiosso. Au passage, Fâ, le prophète, leur prophétisait ce qui finit par se réaliser dans leur vie. Les consultations chez Sakpata et Hêbiosso devenaient sans objet pour ceux qui allaient les consulter.
Au final, les grands frères Sakpata et Hêbiosso ont commencé par perdre la clientèle, et par ricochet, les frais de consultation qui étaient leurs principales sources de revenus. Car, le Fâ était préféré à Sakpata et Hêbiosso. En fin de compte, un consensus entre Sakpata et Fâ a été trouvé pour que Sakpata devienne l’interlocuteur privilégié du Fâ pour réaliser les rituels vôssissa, c’est-à-dire les sacrifices expiatoires qui découlent des consultations de Fâ.

Pendant ce temps Hêbiosso, dans sa farouche résistance, estimait qu’il ne lui revient pas d’aller se prosterner devant le Fâ, son jeune frère pour quoi que ce soit. Mais en définitive, totalement asséché par la perte des revenus, il a fini par abdiquer face à la perte de sa clientèle.
Le prophète Fâ a fini par gagner son combat de messager avec une redistribution des rôles dans la cité. C’est ainsi que le Fâ devient le messager, à charge pour lui de renvoyer les sacrifices expiatoires à faire chez le Sakpata ou chez le Hêbiosso, chacun en ce qui le concerne. La moralité de ce récit n’est rien d’autre que de montrer "à chacun son métier".
L’on ne saurait donc dissocier le Fâ des autres divinités qui font toutes partie de notre patrimoine culturel et cultuel.

Dans votre mission de restauration et de révélation des savoirs endogènes, vous insistez beaucoup sur la phytothérapie. Pourquoi croyez-vous autant aux vertus de la plante ?
Pour moi, croire aux vertus de la plante relève de l’ordre normal des choses. Car, au départ, Dieu créa l’Homme grand H c’est-à-dire l’humanité.
Mais avant de le concevoir, le créateur s’est préoccupé des besoins fondamentaux de l’homme dans l’univers. C’est pourquoi, l’existence des plantes sur la terre, précède l’installation des hommes. Les plantes jouent un rôle d’équilibre dans la vie.
Au départ, les plantes se parlaient entre elles. Tant il est vrai, aujourd’hui, seuls les initiés parlent avec les plantes et l’univers, pour régler au mieux leurs problèmes.
En définitive, après Dieu sur la terre, s’il faut hiérarchiser les choses, nous avons AZETÔ qui désigne toute personne douée d’une intelligence hors du commun et qui parle avec la nature. Pour se guérir, les premiers hommes de la terre font recours à AZETÔ le génie, qui se réfère à la plante ou à la nature par les incantations. L’on n’hésite pas à qualifier même de nos jours, tous les exploits surnaturels de Azéwè.
La maladie étant un déséquilibre de l’organisme, Azéto sait quel type de plante rétablira telle maladie ou telle autre. C’est cette connaissance qui a été transmise de génération en génération aux guérisseurs traditionnels qui étaient tous au départ de la confrérie des AZETÔ abusivement appelés « sorciers » pour désigner les aspects néfastes des choses qui pourraient exister en toute œuvre humaine.
La phytothérapie occupe alors une place très importante dans les soins de santé, particulièrement en milieux ruraux. Chaque communauté possède plus ou moins sa propre pharmacopée et dispose de ses propres guérisseurs, parce que l’homme a développé très tôt une relation intime avec le milieu dont dépend sa survie. Tous les effets que les plantes ont sur l’organisme sont retenus, avec des explications de génération en génération et réservées au chef de la tribu et au guérisseur local. Voilà comment ce savoir confère à ceux-ci un pouvoir dont l’exercice se confond à la pratique d’un culte tribal, en l’occurrence le Vodun. Les plantes sont classées comme un aliment selon l’effet causé sur l’organisme.
Aussi, la classification a-t-elle spécifié quelle quantité absorber. Il en découle que la même plante peut se révéler tantôt un aliment, tantôt un poison en raison du surdosage. Devant une telle évidence et face aux coûts inaccessibles des médicaments modernes qui au demeurant ont des effets secondaires, voilà comment je suis amené à suggérer le retour à nos sources. Savez- vous que la caractéristique fondamentale et la source première du sous -développement est l’aliénation de notre culture ? À nous de jouer alors.

Les remèdes ancestraux peuvent-ils réellement venir à bout des maladies chroniques déclarées incurables ?
Rires.... C’est une méconnaissance totale des lois de l’univers lorsqu’on tente de mener un tel raisonnement par absurde.
L’homme représente Dieu sur la terre et décide à sa place « Gbèto » en Fon, c’est-à-dire, le père de l’univers. C’est pourquoi les 4 éléments de l’univers, cités supra se retrouvent en lui.
La maladie comme nous l’avons dit, c’est le déséquilibre survenu dans l’organisme et je complète que ce sont nos humeurs qui alimentent les sources de nos maladies qu’elles soient chroniques ou non. Faisons alors très attention à nos comportements dans la nature.
L’univers cosmique est dirigé par des lois. Rien ne se perd, tout se transforme. Attention donc au karma qui n’est rien d’autre que le retour des effets sur l’auteur de la cause.
En d’autres termes, la cosmologie africaine a toutes les vertus pour chasser toutes les ondes négatives et ouvrir les meilleures portes. "l’expérience cosmique est la plus puissante et la plus noble ouvrière de la recherche scientifique" dixit Albert Einstein.
Nous avons dans la culture africaine des guérisons cabalistiques qui ne s’expliquent pas parfois, par de simples rituels de purification ou cérémonies de libations à nos ancêtres. Des fois, certains médecins n’hésitent pas à réorienter leurs patients en disant : « allez chercher la guérison à l’indigénat ». En définitive, la seule chose que tout le monde redoute, c’est la mort.
Nos arrières-parents savaient réveiller ceux qui ne sont pas morts de leur mort naturelle. La plante qui servait à faire ce genre d’exploit s’appelle Affaman-Djomakou qui veut dire « né pour ne pas mourir sans avoir accompli sa mission ». Cette plante et ses associées sont toujours là dans la nature. Comment peut-on alors réveiller un mort et ne pas être en mesure de guérir une maladie fut-elle chronique ou non ? Il y a la loi :"qui peut le plus, peut le moins".
Avec des recettes grand-mère publiées sur ma page Facebook, vous constaterez les témoignages de satisfaction et de guérison des maladies chroniques, tel que le cancer de la prostate, des seins, du col de l’utérus, le diabète, les Hépatites, etc.
Si les remèdes ancestraux ne peuvent pas guérir des maladies chroniques, l’on pourrait se demander comment la médecine de l’ancêtre IMOTEP dont le serment a été frauduleusement baptisé Hyppocrate soignait les patients avec les records de longévité ?

Quid de la posologie qui fait souvent défaut dans l’administration des remèdes de nos terroirs ?
La posologie n’a jamais fait défaut. Nous avons la culture de l’oralité, c’est peut-être toute la quintessence. A titre d’exemple, ceux qui ont adopté la culture écrite n’ont-ils pas aussi des failles ? Certains pays qui ont une constitution écrite par exemple, ne sont-ils pas les mêmes qui cherchent à contourner ce qui est écrit par d’autres subterfuges qu’ils appellent dispositions légales ?
Par contre, l’oralité en Afrique postule que tous les ponts ont une histoire. "On doit des égards aux vivants. On ne doit aux morts que la vérité". Le devoir de mémoire pour un Africain est donc sacré. Nous avons la crainte de Dieu dans la transmission du savoir. Le souverain pourrait remplacer la vérité par sa volonté, d’où l’adoption de la transmission de bouche à oreille. C’est donc totalement absurde lorsqu’on tente de justifier que nos produits n’obéissent pas à ces règles élémentaires.
Il aurait été utile de soutenir ces allégations par des statistiques d’une rigueur scientifique avérée. Je me rappelle comme si c’était hier la quantité de la tisane d’un enfant, d’un adolescent et des adultes.

Une certaine opinion considère les tisanes, macérations et décoctions comme des vecteurs de l’insuffisance rénale. Qu’en dites-vous ?
Décidément ! Les dialysés se recrutent-ils parmi les villageois qui connaissent le Codô, avec ses vertus du tramadol ? C’est peut-être parmi ceux qui s’abonnent au paracétamol et autres produits chimiques et qui en font un usage abusif. En toute chose, il faut la modération et la pondération. Il faut éviter de vouloir justifier de telles ignorances qui ne font référence à aucune étude rigoureuse, basée sur un échantillonnage représentatif.
Si le tritura, le calcina, le macérât et le décocna tuaient en Afrique, nos arrières-parents, nos parents et nous mêmes ne serions pas de ce monde. Il s’agit plutôt d’une affabulation de mauvais goût, un argumentaire sans queue ni tête, une campagne de désinformation avec un arrière plan de concurrence déloyale, en vue de faire la promotion des produits occidentaux.
La médecine africaine est aussi vieille que le monde. C’est elle qui a porté les innovations dans le monde. Elle mérite respect et admiration.

Puisque vous livrez un nombre important de secrets et d’astuces sur les réseaux sociaux, ne craignez-vous pas une récupération à terme par l’Occident qui pourrait s’en inspirer ?

Rire.... Vous parlez de quels secrets ?
Parler de son pays et de l’Afrique, mon continent, c’est comme si je parle de moi-même, de mes incertitudes et de mes faiblesses, de mes aversions et de mes rêves. En la matière, je ne saurais le faire avec légèreté. Les secrets de l’Afrique étaient déjà dehors, avant et pendant la période de l’esclavage. Si vous connaissez ceux qui étaient stigmatisés et vendus pour les champs de canne à sucre, vous aurez compris là où l’Afrique a trébuché.
Dans mon jeune âge, j’allais aux champs et nous travaillions jusqu’au coucher du soleil. Pour rentrer, alors que les moyens de locomotion n’existaient pas, ma grand-mère me demande souvent de la tenir derrière, les autres frères en font de même et l’un d’entre eux me tient et nous formions un rang comme en colonne couvrée.
Ce faisant, c’est en une fraction de seconde que nous nous retrouvions au dernier carrefour du village. Il s’agit là d’un mécanisme de réduction de la distance en termes de moyen de locomotion. Nos parents continuent toujours de voyager par cette formule.
Aujourd’hui, on nous parle des missiles tirés qui vont atterrir avec précision à l’endroit indiqué. Des gilets pare-balles, etc. Il s’agit de l’application du savoir africain. Les pères de la médecine, de l’architecture, des mathématiques, de la philosophie, etc sont tous des africains. Pythagore, Thales etc, etc, ont étudié en Afrique. C’est pourquoi tout le monde s’accorde à dire que la science est universelle.
Comprenez que tous ces savants ont étudié en Afrique et que l’université de Tombouctou par exemple est plus vieille que l’université de Paris Sorbonne. Les premières inventions en Europe et dans le monde l’ont été grâce au capital humain venant de l’Afrique, le berceau de l’humanité. Ce sont nos génies qui ont été mobilisés pour porter les innovations dans le monde. Nous devons donc comprendre que toutes les civilisations naissent, grandissent et meurent. L’Afrique renaîtra de nouveau de ses cendres.

Avez-vous le sentiment que votre cause est acceptée par vos compatriotes ?
Ce serait assez prétentieux de ma part de croire à un plébiscit. Nous devons tous travailler pour le rayonnement et le développement de la spiritualité africaine. Tous nos problèmes résultent du fait que tous les continents ont leur propre spiritualité sauf l’Afrique.
Aucun développement n’est possible sans une vision holistique qui englobe tous les aspects de notre culture. L’éveil des consciences à certes commencé. J’estime que ce que nos ancêtres ont construit pendant des millénaires, ce n’est pas en quelques siècles seulement qu’on peut déconstruire la réalité africaine.

Avez-vous un appel à lancer ?
Mon appel vise surtout nos dirigeants, mes compatriotes et toute la classe politique.
Nous devons rester ensemble pour partager ce qui peut nous aider à nous construire et aspirer au vrai développement. La valeur d’un pays est la somme de toutes les intelligences positives qui composent une nation. Je rêve de la complémentarité, la collaboration de notre médecine avec celles des autres continents.
Par la Décentralisation, je plaide pour l’acquisition des domaines fonciers par l’Etat dans nos communes en vue de développer pour notre pharmacopée les plantes médicinales en voie de disparition du fait de la déforestation. La politique sanitaire doit être la priorité des États africains. Car, il est inconcevable que les produits pharmaceutiques nous viennent des pays tels que la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie, etc.
Notre pays, le Bénin, par exemple, est le second pays d’Afrique derrière l’Éthiopie où les malades ne fréquentent les hôpitaux qu’après avoir expérimenté en vain, les plantes médicinales. Qu’allons nous faire face à la déforestation lorsque la pharmacie africaine se trouve dans la forêt ? À nous de méditer.
Je vous remercie.
Propos recueillis par Moïse DOSSOUMOU



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