Interview avec l’artiste gospel Allmax : « J’aime particulièrement cet art sans raison »

13 septembre 2023

Marcellin Allossè, dit ‘’Allmax’’, est un artiste chanteur et réalisateur avec 5 titres à son actif. A travers cet entretien, il expose son parcours musical. Pour lui, le showbizz béninois regorge de beaucoup de potentiels dans tous les secteurs. Il manque un vrai investisseur qui rêve du futur.

Dites-nous pourquoi vous avez choisi d’embrasser la musique et plus particulièrement le gospel ?
Ma plus grande passion sur terre c’est la musique. J’aime particulièrement cet art sans raison. Et c’est depuis l’enfance. Ce qui est dingue, c’est que je ne peux pas faire une journée sans fredonner une mélodie. Ça me démange. Après plusieurs années dans des chorales, j’ai souvent eu l’encouragement verbal des gens qui m’écoutent et apprécient souvent quand je chante. C’est à dire : "Allmax, tu as une belle voix ; tu chantes super bien ; tu dois faire une carrière...etc". Tout ceci m’a poussé à prendre mon destin en main.
Je suis chrétien. Et je ne peux que propager la bonne nouvelle à travers le monde. Mais n’empêche que j’aborde d’autres thèmes (amour, motivation...) ; Tout ce qui a rapport aux bonnes mœurs.

Parler nous de vos débuts dans la musique ?
Mes débuts, c’était des interprétations au collège. Après cela je suis en train en studio pour la première fois en 2012. J’étais en duo avec un ami. Mais après deux voire trois singles, on a tout laissés d’abord à cause des études. Puis, on s’est séparés après le BAC. Moi j’ai donc intégré une chorale dans la zone où j’habitais. Et c’est même à cause de la musique que j’ai commencé l’église. Puisque je cherchais une église où on joue de la musique moderne, j’ai pris la route un dimanche et je circulais dans le quartier pour en trouver. Je suis alors tombé sur une église où la musique résonnait en mélodie envoûtante. J’ai dû rentrer dans cette église. C’est comme ça que j’ai commencé la chorale quelques semaines après. Après un moment, je suis devenu un des principaux chantres. Avec la chorale, j’ai acquis beaucoup de notions musicales. Après cela j’ai aussi participé à l’émission accapela de l’ORTB TV en 2017 où j’ai été le 1er aux présélections de Porto-Novo, malheureusement j’étais et tombé malade et je n’ai pas pu continuer l’aventure... Après tout ceci j’ai continué de travailler jusqu’à présent où j’ai décidé de prendre cette passion au sérieux à partir de cette année 2023.

Combien de titres ou albums avez-vous déjà à votre actif depuis que avez-vous décidé de vous lancer dans musique ?
J’ai cinq titres dont un officiel. C’est-à-dire les quatre autres sont des covers des chansons populaires. Il s’agit de Yinkôtché, de AYAYAYI (officiel), de Taking Care, de BLESSING, de LONELY AT THE remix

Avez-vous eu des collaborations avec ceux qui ont fait la même option musicale que vous ?
Je n’ai pas encore eu de collaboration. Mais j’ai reçu beaucoup de propositions de collaboration après la sortie du titre BLESSING.

Avez-vous d’autres activités professionnelles en dehors de la musique ?
Je suis réalisateur, cadreur, monteur, graphiste et photographe. C’est toutes ces cordes à mon arc qui m’ont permis d’être le réalisateur de l’émission EKLETIK de la chaîne internationale DBM TV

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre aventure ?
Ah ah (sourire). Je souris parce que je voudrais parler d’argent. C’est à dire, je suis limité parfois dans la communication, dans la réalisation des clips, dans la production des sons puisque je n’ai pas encore un producteur qui me finance. Je fais tout par moi-même. Sauf quelques amis qui m’aident un peu un peu surtout SamT ON THE BEATZqui est mon ingénieur de son et Koudousse Moustapha qui s’occupe de me faire des photos.

Quels sentiments vous animent de voir les fans et d’autres artistes apprécier vos œuvres musicales ?
Sentiments de fierté et de joie.

L’histoire raconte que la star camerounaise Lady Ponce a apprécié un de vos titres. Pouvez-vous nous donner plus de détails sur cette histoire ?
Oui vraiment. c’était une soirée, je défilais les actualités sur Facebook et j’ai vu qu’elle a annoncé sur sa page voulant encourager les artistes underground à travers la publication de leurs projets. Je suis rentré en contact avec elle via WhatsApp. Elle m’a automatiquement répondu. Je lui ai envoyé le lien de mon titre BLESSING qu’elle a visualisé puis apprécié. Elle m’a donc promis partager sur sa page. Promesse qu’elle absolument tenue le lendemain de notre échange. Ça a été un réel plaisir de voir qu’une grande star de telle envergure m’ait validé et soutenu. Je profite donc de ce canal pour lui dire un GRAND MERCI.

Quelle a été la réaction des parents par rapport à votre choix ?
Depuis le début, mes parents ont découvert ce talent et m’aidaient aussi à aller de l’avant. Mais en ce temps je ne chantais pas gospel. Pour le moment, aucun désaccord reçu de leur part. Je vis loin des parents et je ne les ai pas encore informés officiellement que j’ai repris la musique mais ils savent probablement.

Que pensez-vous du showbiz béninois ?
Le showbizz béninois regorge de beaucoup de potentiels dans tous les secteurs (artiste chanteur, danseurs, réalisateur, communicateur, DJ...). Il manque un vrai investisseur (vrai producteur) qui rêve du futur. Le Showbiz, c’est d’abord l’image et la communication. On a déjà de grands talents chanteurs, il reste à investir des millions dans les clips (images) et la communication puis ça va décoller à l’international.

Quel artiste béninois vous inspire beaucoup ?
J’aime bien tous les artistes, car ils font un gros boulot. Mais les artistes qui m’inspirent le plus sont pour la plupart externes (d’autres). Meddy, Moses Bliss, KS Bloom, Joe Praize, Ariel Sheney, Sagbohan Danialou, Don Metock, etc.

Quels sont vos projets ?
À court terme, mon prochain single son doit sortir à la fin de Septembre ou début Octobre 2023. Je prépare aussi un autre pour fin 2024.

Votre mot de la fin
Je dis merci à tous mes fans. Que Dieu Tout Puissant que je sers les bénisse abondamment. Merci à l’équipe de cette presse pour cette interview.
Propos recueillis par Michelle HOUNWANOU (Stag)



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