Interview avec Wilfried ZODEOUGAN Scénariste-Réalisateur : « Je corrige les mœurs en riant »

17 septembre 2021

Wilfried Akoho ZODEOUGAN est Scénariste Réalisateur Béninois, délégué général du Festival International Rencontre des Images du Zou. A travers cette interview il nous emmène dans les coulisses de son nouveau film KÙ (LA MORT)

Quel est le titre de votre film et quelle en est la signification ?
KÙ (LA MORT) est un court métrage fiction école réalisé dans le cadre du programme ‘’ LE ZOU FAIT SON CINÉMA’’ qui vise à former dans les métiers du cinéma. Il est plus facile pour vos proches de cotiser pour vous enterrer que de cotiser pour vous aider à être guéri. C’est le synopsis du film KÙ.

Pourquoi traiter de la mort ?
Pour fustiger un fait de société où seule la mort fait l’unanimité et révèle l’être décédé.

Est-ce votre première réalisation ? Si non combien déjà ?
Non. J’ai aujourd’hui 6 courts métrages fictions, un documentaire. -AWA 26 minutes ? DIVINE 13 minutes, DJOGBE 13 minutes, DESTIN 13 minutes, ANTI COVID 5 minutes, KÙ 11 minutes ; Adjètenon : l’héroïne analphabète (Documentaire) et la Série La Paternité.

Quels sont les messages que vous diffusez ou partagez avec les spectateurs ?
Je corrige les mœurs en riant. La série LA PATERNITÉ traite de la déclaration de grossesse, ANTI COVID 19 conscientise la population. Mais en général, je mets à l’écran notre histoire et notre culture dans un langage universel.

Quels sont les palmarès de vos films ?
Néant comme prix. Mais retenu sur plusieurs festivals. La bonne nouvelle est que le film KU est en compétition sur le festival de films de KRIBI au Cameroun. AWA a été sélectionné sur le festival de films d’Agadez au Niger.

Comment se porte l’industrie cinématographique aujourd’hui en ces temps de crise sanitaire ?
Avant la crise, l’industrie cinématographique est moribonde. Comment comprendre que le Bénin peine à doter le septième art de son code cinématographique et que le centre national de la cinématographie soit sans statut. La crise sanitaire est la bienvenue pour que les acteurs puissent réfléchir et adopter une politique de relance du septième art.

Votre mot de la fin
Vivement que l’individualisme et la ventrocratie puissent céder la place à l’unicité d’action pour gagner le pari de la compétitivité du cinéma Béninois dans le concert des nations. Que l’absence du Bénin dans les grands rendez-vous cinématographiques soit l’occasion d’une prise de conscience collective. Au groupe de presse FRATERNITÉ, je dis merci car ouvrir ses colonnes à des talents inconnus du grand public sans contrepartie financière n’est pas chose courante dans la presse Béninoise.
Propos recueillis par : Marina HOUNNOU(Coll.)



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