Moukaïla AMADOU est un professionnel du Développement, ayant servi dans plusieurs organisations internationales humanitaires et aux Nations-Unies. Les nombreuses expériences acquises lui ont fait toucher du doigt les défis du développement, notamment l’accès de tous à une éducation de qualité. Il est parti du constat que les inscriptions dans l’enseignement primaire dans les pays en développement ont atteint 91% grâce à la sensibilisation des populations marginalisées. Mais force est de constater que 244 millions d’enfants et de jeunes âgés de 6 à 18 ans ne vont toujours pas à l’école, selon les sources des Nations-Unies .
C’est pourquoi sa vision est de « faire de l’éducation un levier de développement et faire en sorte que tous les enfants puissent accéder à une éducation de qualité ». Dans ce sens, il a entamé une série d’actions au niveau communautaire visant la promotion de l’éducation. Au nombre de celles-ci, on peut citer :
– La construction d’un bloc de 4 latrines à l’Ecole Primaire Publique Centre de KILIBO où il a fréquenté ;
– La prise en charge des frais de scolarité de plusieurs enfants démunis ou des orphelins vulnérables par an sur l’ensemble du territoire national ;
– Le financement des Travaux Dirigés (séances d’entrainement, d’étude, de préparation) des candidats au BEPC et au BAC ;
– La remise de prix aux meilleurs élèves au titre de l’année scolaire 2022-2023 à KILIBO ET YAOUI
Moukaïla AMADOU contribue aussi à l’éveil de la petite enfance à travers le financement de l’organisation de la fête Noël des enfants à Savè et à Cotonou. Il est également le Parrain National du Réseau des Femmes d’Impact (RéFI) du Bénin et soutient très activement les activités de sensibilisation, d’éducation et de renforcement de capacités des jeunes filles à travers des séances itinérantes qui se déroulent au Bénin.
Moukaïla est membre de la Fondation Solidarité Bénin (FSB) qui a entre autres pour objectifs, de contribuer à la promotion du développement solidaire, participatif, durable et inclusif.
ALLOCUTION DE MONSIEUR MOUKAÏLA AMADOU, PARRAIN DE ODE-IBILE DE LA 3ième EDITION
• Monsieur le Président du Comité d’Organisation de la 3ième Edition de ODE IBILE Kilibo 2024
• Mesdames et Messieurs les membres du comité d’organisation de ẸGBẸ IBILE Edition 2024 ;
• Messieurs les Président du Bureau Exécutif National de Ègbè Ibilè et des associations faitières ou affiliées ;
• Leurs Majestés, Rois et Têtes couronnées de l’Aire Culturelle Tchabè ;
• Chers membres du Gouvernement représentés ici par ……..
• Honorables Députés à l’Assemblée Nationale et autres personnalités du Bénin ici présents ;
• Messieurs les Préfets des Départements des Collines et du Borgou
• Messieurs les Maires des Communes de Savè, Ouessè et Tchourou, Co-parrains de ẸGBẸ IBILE 2024 ici présents ;
• Mesdames et Messieurs les Chefs d’Arrondissements et élus locaux ici présents ;
• Mesdames et Messieurs les cadres de l’aire culturels Tchabè du Bénin , la diaspora et autres sympathisants ici présents ;
• Chers Sœurs et Frères Tchabè du Bénin et de la diaspora ;
• Mesdames et Messieurs les Membres des délégations des Associations Sœurs ici présentes ;
• Mesdames et Messieurs les journalistes et communicateurs ;
• Chers parents, amis et distingués invités en vos rangs et qualité respective
• Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d’abord rendre Gloire à Dieu, le Tout-Puissant, pour nous avoir permis de nous réunir à Kilibo pour la 3ième Edition de ODE IBILE. Qu’il fasse que nos attentes soient comblées au-delà de nos espérances que les Editions à venir nous trouvent en vie, en bonne santé et que ces Editions soient encore meilleures.
Immense est ma joie de vous accueillir et de vous souhaiter la bienvenue en cette circonstance solennelle de retrouvailles des Fils et Filles Tchabè, venus de toutes les contrées du Bénin et de la Diaspora, pour célébrer ici à Kilibo, la 3ème Edition du Festival Culturel des Tchabè : ODE-IBILE, notre commune Fête identitaire, cultuelle et culturelle.
Je voudrais tout particulièrement souhaiter la bienvenue à nos Autorités et à nos invités de marque qui ont accepté de consacrer une partie de leur temps précieux à cette commémoration des TCHABE dont les manifestations ont commencé depuis le 16 mai 2024 :
– E KAABO !, E KU UHIN !, EKU ETO !, EKU AYEYE ! EKU IFÊ ! ,
– E FON : MIKU DO ZONLIN !
– DENDI : ÈFOO NAKAYO, D
– BARIBA : KAWEROU !
Depuis la naissance de notre Fête ODE IBILE, nous avons décidé de nous lever comme un seul homme pour nous révéler et renouveler le pacte identitaire qui nous lie. Je voudrais que nous nous ovationnions pour cela !
Pour des raisons professionnelles, je n’ai pas pu prendre part aux deux dernières éditions et je me suis donné comme défi de soutenir celle-ci et de participer physiquement et intellectuellement. Et ce sera le cas chaque année si Dieu nous prête vie.
A cet effet, je voudrais dire un sincère merci au Bureau Exécutif National de EGBE IBILE, aux Présidents au comité d’organisation et toutes les personnes qui, de près ou de loin, d’une manière ou d’une autre, ont œuvré pour que cette édition soit une réalité et un succès. Merci aussi à tous les participants pour la forte mobilisation autour de notre culture.
C’est très beau de vivre ces moments forts de notre histoire. C’est beau de voir tous les parents oublier toutes leurs obligations, leur travail et de se réunir pour célébrer leur culture et identité. C’est beau de voir tout le pays Tchabè se réunir ici à Kilibo.
Chers parents,
Nous devons être fiers de ce que nous sommes : TCHABE. Ne pas l’assumer, c’est dénier notre propre existence, notre propre origine, notre propre identité culturelle.
Les TCHABE ont une culture ! Les TCHABE ont une origine ! Les peuples CHABE ont une histoire. Ce sont nos réalités. Il nous faut les assumer, les revendiquer, et être fier de dire « je suis TCHABE ».
Quand je dis mon nom AMADOU, beaucoup ne savent pas d’où je suis. On m’a souvent pris comme étant du Niger, du Mali, de la Guinée , du Caméroun, etc. Ce qui n’est pas négatif, mais je suis du Bénin et je suis Tchabè.
Nous sommes venus ici pour redonner vie au Peuple TCHABE du Bénin et à sa brillante culture. Nous sommes là pour redonner espoir à notre existence et cultiver la paix, la concorde et la solidarité en régions TCHABE du Bénin et de la Diaspora.
C’est le lieu de rappeler une fois encore que la Fête ODE IBILE ne soit pas un marché politique mais plutôt un instrument d’éveil de la conscience de nos populations de l’Aire culturelle TCHABE du Bénin et d’ailleurs, pour qu’elles se dépouillent des préjugés et des qualificatifs péjoratifs dont on nous habillait jadis, et pour qu’elles s’engagent dans le mouvement culturel TCHABE, gage de notre développement intégral.
Le thème central de la présente Edition est intitulé « Atouts économiques et touristiques du pays SHABE : Perspective pour un développement durable ».
Ce thème impose de comprendre que notre culture est le socle de notre développement. C’est le secret de tous les peuples et des nations depuis la nuit des temps. Et aujourd’hui encore, la Chine nous en donne l’extraordinaire illustration, en exportant et en exposant sa culture et sa technologie partout dans le monde.
Mais lorsqu’on parle de la culture chez nous, nous avons tendance à résumer la culture en termes de culte ou de religion « ISIN Ou ESIN ». Elle n’est pas que cela.
La culture est l’ensemble de l’environnement artificiel que l’homme, dans le cadre d’une civilisation, a créé jusqu’à présent et continue de créer. C’est le résultat de l’action de l’homme sur le milieu, et cela dans tous les domaines. La culture exerce une influence profonde sur chacun de nous. Et c’est pour cette raison que Margaret Mead définit la culture comme « …tout ce que jamais l’homme ne pourra plus oublier… ». Notre culture est à la fois au-dedans et au-dehors de chacun de nous, elle structure notre personnalité et nous permet de nous situer face à nos contemporains. Autrement, c’est la culture qui permet à l’homme de se situer dans la société, et la société d’avoir son originalité.
La culture Tchabè est une culture riche en termes d’us et coutumes, mais aussi en termes de valeurs. Je suis fier d’être Shabè et prêt à vendre cette culture, à la répandre dans le monde entier. Nous avons des valeurs à promouvoir ; et il n’y pas de développement sans la culture. Tout développement est d’abord culturel avant d’être économique. Le développement est d’abord culturel avant d’être industriel.
Mesdames et Messieurs, chers parents,
En de pareilles occasions, il s’avère une impérieuse nécessité de joindre l’utile à l’agréable. On ne saurait tenir une assise de 4 jours sans aborder les réels problèmes de développement qui nous concernent. Et parlant de développement, je vais vous compter une des histoires qui m’ont le plus marqué.
Au cours de mon premier voyage à New York aux Etats-Unis, pendant le très long trajet en avion, je lisais une revue trouvée dans AIR France. Et dans cette revue, le Maire de New York déclarait « Qu’il n’y pas une ville comme New York au monde ». Je m’étais posé maintes questions et ma principale réserve était que cette déclaration est une exagération. Mais à ma descente, de l’aéroport à ma chambre d’hôtel, j’ai été très agréablement surpris par ce que j’ai vu et cela m’a fait réfléchir et continue de me faire réfléchir. La première question que je me suis posé est :
– « Comment la ville de New York est-elle arrivée à ce niveau de développement ? ».
– L’autre interrogation est : « En quelle année notre pays et nos villes vont atteindre ce niveau de développent ?
– Cela est-il possible » ? La réponse est simple. Pour moi, c’est un grand « Oui ! ». Nous pouvons atteindre ce niveau de développement.
De mes recherches, discussions et analyse, il ressort que le développement de cette grande ville est fondé sur l’organisation, la culture et surtout l’éducation. Si nous travaillons bien et que nous soutenons nos autorités locales (Têtes couronnées, chefs d’arrondissement, de village ou de quartier de ville, les maires) nous pouvons réussir à développer nos communes. C’est bien possible que le Maire de Savè, le Maire de Ouèssè, le Maire de Tchaourou affirme publiquement que sa commune est la meilleure commune au Bénin, en Afrique et même dans le monde, pourquoi pas ?
Un jour ce serait une fierté pour nous ou pour nos enfants de savoir que le développement déclenché l’a été par notre prise de conscience.
Le développement est un vaste chantier. C’est une œuvre collective, ce n’est pas l’affaire d’une seule personne ou d’un seul groupe ; c’est la somme de toutes les contributions individuelles ; il ne s’agit pas seulement d’une contribution financière, mais aussi des contributions en termes d’idées, des propositions constructives.
Le développement n’est pas seulement une œuvre des politiques ou de l’Etat, du Maire, du Préfet, du Chef d’Arrondissement, du chef de village, ou du délégué. Ceux-ci ne peuvent pas tout faire à eux seuls. Aucun village ou arrondissement, aucune ville, aucun pays, n’a jamais été développé par une seule personne. Que nous soyons cultivateurs, artisans, écoliers, élèves, étudiants, commerçants, Zémidjan, chacun de nous a un rôle à jouer. Le changement est bien possible si chacun joue son rôle.
De plus, chers parents, nous ne devons pas nous combattre les uns et les autres. Ne combattons pas un projet pour la simple raison qu’il vient de l’autre, mais combattre ce qui est négatif. Ne combattons pas ce qui est positif. Avant de combattre une idée ou une initiative, il est impérieux de se demander d’abord en quoi cette initiative est mauvaise ou négative.
Pour un développement réel de notre région et de notre pays, nous devons chacun participer à sa construction tout en nous aimant les uns les autres et servir d’instrument de paix, de cohésion et d’unité. Il est aussi nécessaire pour chaque acteur que nous sommes de définir une vision et de développer un leadership ; que chaque acteur se positionne suivant une vision par domaine.
Mesdames et Messieurs, chers parents,
De par mon parcours social, scolaire et académique au Bénin et surtout mes modestes expériences professionnelles dans de grandes organisations à l’étranger, j’ai eu l’intime conviction que la base du développement reste l’éducation. Si nous investissions dans l’éducation de nos enfants, si nous créons des conditions et un environnement favorable pour l’éducation, nous relèverons très bientôt les grands défis du développement.
Je suis venu vous encourager à faire de l’éducation de vos enfants une priorité et vous dire que je fais partie de ceux qui se sacrifient pour le développement à travers l’éducation. Les bienfaits de l’éducation sont tellement énormes que si moi, Moukaïla, j’avais un bâton magique, tous les enfants du monde et du Bénin iraient à l’école.
C’est pourquoi ma vision est de « créer un impact social à travers la promotion de l’éducation et de l’excellence en milieu scolaire ». Et cette vision a déjà connu un début de mise en œuvre avec quelques actions dont entre autres :
– La construction d’un bloc de 4 latrines à l’Ecole Primaire Publique Centre de KILIBO où j’ai fréquenté et obtenu mon Certificat d’Etudes Primaires (CEP) ;
– La prise en charge des frais de scolarité de plusieurs enfants démunis ou des orphelins vulnérables par an sur l’ensemble du territoire national ;
– Le financement des Travaux Dirigés au profit des candidats au BEPC et au BAC ;
– La remise de prix aux meilleurs élèves au titre de l’année scolaire 2022-2023 à Kilibo et Yaoui
Je contribue aussi à l’éveil de la petite enfance à travers le financement de l’organisation de la fête Noël des enfants à Savè et à Cotonou. Je suis le Parrain National du Réseau des Femmes d’Impact (RéFI) du Bénin et je soutiens très activement les activités de sensibilisation, d’éducation et de renforcement de capacités des jeunes filles à travers des séances itinérantes qui se déroulent au Bénin.
Je voudrais aussi, par cette occasion, vous informer que je suis membre fondateur de la Fondation Solidarité Bénin (FSB) dont l’objectif principal est de contribuer à la promotion du développement solidaire, participatif, durable et inclusif dont beaucoup de membres sont ici présents. Avec cette Fondation, beaucoup d’autres actions concrètes vont suivre les jours à venir. Il s’agit d’une Fondation nationale qui réunit les bonnes volontés, du Bénin et de la diaspora pour accompagner le développement social au Bénin.
A toute la jeunesse Tchabè et du Bénin, je suis porteur d’un message. Ce message est un message d’espoir. Il y a espoir en l’avenir. Il y a espoir en l’avenir à condition de prendre conscience, de travailler et de croire en ses potentialités et possibilités
Je pense personnellement que, si nous voulons réussir, gagner le pari de développement, nous ne devons pas laisser la jeunesse sans vision, sans boussole, sans ambition. Il faut un leadership éclairé, un leadership sincère et efficace. Et le leadership pour être efficace, ne saurait se faire dans la discrétion ou la clandestinité.
Je voudrais affirmer et réaffirmer mon engagement à travailler avec les autorités locales et nationales pour les questions de développement notamment celles relatives à la jeunesse, à l’éducation et à l’emploi.
Je ne finirai pas ce discours sans rappeler que ce qui est important pour nous, c’est notre mobilisation pour des idéaux de fraternité, de culture et de solidarité. Nous sommes venus ici pour renouveler ce contrat social à travers ODE IBILE, notre creuset de retrouvailles, d’échanges et de promotion de nos valeurs culturelles afin de mieux les inventorier, les rendre accessibles et les mettre au service de la Nation Béninoise tout entière.
Vive le Bénin !
Vive l’Unité des Peuples TCHABE du Bénin et de la Diaspora !
Vive la culture et l’identité Shabè pour le développement et la paix !
Vive l’éducation au service du développement !
Vive ODE IBILE !
Bonne Fête à tous !
Je vous remercie.
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