Organisation de la Jistna 2022 : Pour la célébration de la mémoire des Africains ayant subi la traite négrière

Isac A. YAÏ 14 avril 2022

Le 23 août prochain aura lieu à Ouidah la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et son abolition (Jistna) édition 2022. En prélude à cette organisation, le comité de commémoration (CCom23) a animé une conférence de presse le mardi 12 avril au Centre culturel de rencontre international (Ccri) sis à Ouidah afin d’informer l’opinion publique sur l’importance de cette journée. « La traite négrière et l’esclavage constituent une tragédie qui a duré plus de 300 ans. On ne peut donc pas passer sous silence cette période sombre de l’histoire africaine. En 1993, le Bénin et Haïti ont demandé à la conférence générale de l’Unesco le vote d’une résolution pour que cette tragédie ne s’oublie pas. En 1994, Ouidah a été choisie pour le lancement de "La route de l’esclave" qui est un programme de l’Unesco. L’objectif de ce programme est de briser le silence qu’il y a autour de l’histoire de l’esclavage et de la traite négrière », ont expliqué Stéphanie Didè, et Christophe Chodaton,respectivement secrétaire et président du CCom23.

Ainsi, pour ne pas oublier les millions d’Africains déportés dans les Amériques, le comité de commémoration du 23 août a pris les objectifs de l’Unesco à son compte pour l’appliquer au Bénin. « Il a été ajouté des objectifs spécifiques au Bénin, à savoir : rassembler les Béninois et les afro descendants du monde entier sur les lieux d’histoire de la ville de Ouidah pour communier ensemble. Mettre en valeur et partager le patrimoine culturel… », a ajouté Christophe Chodaton. A l’en croire, l’Africain en général et le Béninois en particulier n’oublient jamais leurs aïeux. Jistna est donc une manière de penser au moins une fois par an aux 13 millions d’Africains déportés vers l’Amérique et particulièrement au un million d’Africains qui ont pris par la plage de Ouidah. « L’objectif est de faire de la Jistna un levier puissant de souvenir de nos aïeux et en faire une raison de retour aux sources de la diaspora », a précisé le président du CCom23.
Ainsi, pour cette édition qui s’organise après la reprise des activités culturelles suspendues en raison de la Covid-19, plusieurs groupes étrangers se sont annoncés pour la commémoration de la mémoire des Africains ayant subi la traite négrière.



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