"Point de lecture" de la Villa Karo : Les élèves de Grand-Popo échangent avec Florent Couao zotti

Isac A. YAÏ 8 novembre 2022

La Villa Karo sise à à Grand-Popo a initié samedi dernier, une séance d’échanges littéraire entre les élèves et l’écrivain Florent Couao-Zotti. Les discutions ont porté sur son roman, "Les fantômes du brésil", paru en 2006 aux Éditions UBU et inscrit au programme depuis quelques années.

A l’occasion d’une rencontre littéraire initiée par la Villa Karo, l’écrivain béninois Florent Couao-Zotti, s’est prononcé sur les spécificités de son roman, "Les fantômes du brésil" au programme depuis la rentrée scolaire 2014-2015 dans les classes de première. Face aux élèves et enseignants des collèges de grand-Popo et environs, l’écrivain béninois a révélé à l’assistance les conditions et les circonstances de la publication du roman, "Les fantômes du brésil.
Le roman relate l’histoire d’une relation amoureuse hypothéquée par des pesanteurs socio-culturelles. Il s’agit d’Anna-Maria, belle Agouda, amoureuse de pierre, un jeune homme autochtone de Ouidah, une ville réputée pour ses cultes et sa culture ancestrale à dominance vodoun.
Les Agoudas sont des " Brésiliens ", des descendants d’esclaves africains qui après avoir séjournés au Brésil, sont de retour sur leur terre d’origine Ouidah, où ils côtoient les descendants de leurs ancêtres qui les auraient vendus lors de la Traite. Entre les deux communautés, aucune entente ne semble possible. Chacun se regarde en chien de faïence. Mais dans cette ambiance conflictuelle caractérisée par des interdictions, la méfiance, des embuscades, la corruption des forces de l’ordre, mais aussi l’amour et la sincérité des relations, le jeune couple survivra.
En 186 pages, l’écrivain mets en scène un impressionnant scenario jonché de rebondissements et des faits divers assez caricaturés.
Après avoir parcouru l’ouvrage avec leurs enseignants et leurs encadreurs, les élèves se disent particulièrement heureux d’avoir échangé avec l’auteur de l’œuvre.
Les questions de l’auditoire, portaient entre autres, sur la trame du roman, le rôle des acteurs, les conflits culturels, la pertinence du récit, mais aussi sur la personnalité de l’écrivain.

Les élèves ont voulu comprendre ce qui suscite l’engouement de l’écriture chez l’un des plus prolifiques écrivains du Bénin. Et mieux, ils l’ont interrogé sur sa vie familiale, affective et sociale, et ont voulu comprendre, l’impact que les différents aspects de sa vie ont sur l’expression de son art.
Heureux d’avoir partagé ce moment d’échange avec les élèves, l’écrivain s’estime rassuré de l’engouement que suscite son ouvrage dans l’opinion. Il remercie l’administration de la Villa karo pour cette initiave, dit-il salutaire pour maintenir allumée la flamme de la littérature au Bénin.
Pour Richard Tandjoma, Directeur général du centre Villa Karo, le programme "Point de lecture" est une initiative qui vise à promouvoir la littérature béninoise, susciter et stimuler le goût de la lecture chez les jeunes en leur permettant de rencontrer et d’échanger avec des écrivains, autour de leurs œuvres et de leur carrière.
Soulignons, que la séance d’échange littéraire avec l’écrivain Florent Couao-Zotti s’est déroulée en présence de Julia Ojanen, Directrice exécutive de la Villa Karo en mission de travail au Bénin.
La soirée littéraire s’est achevée sous une note musicale avec la prestation du groupe les "As du Bénin" qui a tenu en haleine le public.



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