Deux généraux, quatre femmes... Le gouvernement de « rupture » fait réagir au Sénégal

Au Sénégal, le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko a été nommé vendredi soir 5 avril, trois jours après l’investiture du nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Un gouvernement resserré avec vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’État, dont deux généraux et seulement quatre femmes.

Dans l’attente des passations de pouvoir entre ministres qui se feront à partir de lundi, les commentaires fusent sur le nouveau gouvernement composé de figures du nouveau parti au pouvoir le Pastef, mais aussi de deux militaires, d’un procureur et plusieurs experts et universitaires.
Seydou Gueye, porte-parole de l’Alliance pour la république (APR), le parti du précédent président Macky Sall désormais dans l’opposition, attend de voir les actes posés par la nouvelle équipe gouvernementale. « Je suis très heureux de voir le nouveau président Bassirou Diomaye Faye quitter la rationnalité de la confrontation pour celle de la concertation », commente-t-il.
Seulement quatre femmes font partie du gouvernement. Une nouvelle qui a surpris et déçu Jaly Badiane, activiste et féministe : « Avec ce nouveau régime qui appelle à la rupture, nous espérions un changement au sein du gouvernement et surtout une meilleure représentativité des femmes aux postes de prises de décisions. Il est mis sur la table le justificatif de la compétence. Nous sommes en train de démontrer que des femmes compétentes, il y en a au Sénégal. »
Les nouveaux ministres ont un mois pour se démettre de tout autre mandat électif à l’Assemblée nationale ou au niveau des collectivités locales, a prévenu le chef du gouvernement Ousmane Sonko.
Source : rfi