Le premier ministre nigérien à propos du blocage de l’exportation du pétrole à Sèmè-Podji : « Si ce blocage devait survenir, il reviendrait d’abord aux Chinois de régler l’affaire avec les Béninois »

7 mai 2024

Le Niger s’en remet à la Chine pour intervenir dans la décision de blocage de l’exportation de son pétrole. Au lendemain de la décision des autorités béninoises de bloquer l’embarquement du pétrole nigérien à la station terminale du pipeline Bénin-Niger, située à Sèmè-Podji, le Premier ministre et ministre de l’économie du Niger a réagi à de supposées déclarations concernant la réouverture de la frontière entre les deux pays. En réaction à ces allégations, il s’est confié aux confrères de www.airinfoagadez sur le sujet du blocage. Ali Lamine Zeine a déclaré que cette affaire concerne plus la Chine.
« Si ce blocage devait survenir, il reviendrait d’abord aux Chinois de régler l’affaire avec les Béninois. Le Niger, quant à lui, s’en tiendrait au contenu de l’Accord ». C’est la déclaration à chaud du premier ministre nigérien sur le blocage du pétrole de son pays par les autorités Béninoises à l’exportation à Sèmè-Podji. Joint par les confrères de www.airinfoagadez pour répondre à une rumeur circulant sur les réseaux sociaux lui attribuant des propos concernant la réouverture de la frontière avec le Bénin, il a donné sa position sur la situation. Selon lui, le Niger s’en lave les mains et confie l’affaire aux Chinois. L’autorité ajoute que son pays s’en tient à l’accord bilatéral dans le cadre de la mise en œuvre du projet pipeline. Il a ainsi rappelé que dans les termes de cet accord, le Bénin avait confirmé, à travers des correspondances, son engagement à ne pas entraver le transit des hydrocarbures. Le premier ministre Ali Lamine Zeine s’appuie également sur certaines dispositions du protocole d’accord Bilatéral entre la République du Niger et la République du Bénin relatif à la construction et à l’exploitation d’un système de transport des hydrocarbures par pipeline. Il s’agit de son engagement à faciliter le transit contenu à l’alinéa 3 du chapitre 3 qui dit que « dans l’exercice de son droit de réglementation des opérations de transport effectuées sur le Système de Transport Béninois, la République du Bénin s’engage à prendre toute mesure de nature à faciliter le transit et à s’abstenir de prendre unilatéralement et, dans tous les cas sans l’accord préalable de la République du Niger, toute mesure de nature à restreindre ou à entraver le transit sur son territoire des hydrocarbures en provenance de la République du Niger à travers le Système de Transport ».
Cette réaction du Premier ministre et ministre de l’économie du Niger ne semble pas lancer une éventuelle négociation entre les deux pays en vue du dégel de la crise.



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