Tentative d'assassinat de Donald Trump : depuis l'Europe les condamnations sont unanimes

14 juillet 2024

L’attentat à l’encontre de Donald Trump a engendré un flot de réactions indignées à travers le monde où beaucoup ont exprimé leur condamnation dimanche 14 juillet. Sur le continent européen, tous rejettent « la violence politique » et en Russie, on dénonce l’incitation à la haine contre les opposants politiques.

Pour le chancelier allemand Olaf Scholz « la violence politique constitue une menace pour la démocratie », note notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, « la violence politique n’a pas sa place dans une démocratie », la même phrase exactement que le secrétaire-général de l’Otan Jens Stoltenberg. Et d’après le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis « la violence politique est inacceptable dans nos sociétés démocratiques ».
Les réactions des Européens sont non seulement unanimes, mais aussi totalement uniformes pour condamner cet attentat. Ils sont à nouveau consternés et utilisent exactement les mêmes formules que lors de l’attentat contre le Premier ministre slovaque Robert Fico en mai. C’est d’ailleurs un peu le service minimum.
Le seul à utiliser une formule différente est le Premier ministre hongrois Viktor Orbán : il envoie « pensées et prières en ces heures sombres ». C’est d’ailleurs aussi le seul Européen à être favorable à un retour au pouvoir de Donald Trump et le dernier à l’avoir rencontré lorsqu’il est allé lui présenter la semaine dernière la mission de paix qu’il s’est auto-attribuée.
Les autres dirigeants Européens voient d’un très mauvais œil la perspective du retour de Donald Trump, c’est pour eux un ennemi des intérêts de l’Europe.

La dérive du système américain pour la Russie
Pour la diplomatie russe, cette tentative d’assassinat découle d’une dérive du système américain : l’incitation à la haine contre les opposants politiques, relate de son côté notre correspondant à Moscou, Jean-Didier Revoin. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, en a profité pour faire référence à un commentaire qu’elle avait publié il y a deux mois et où, en plus des incitations à la haine contre les opposants politiques, elle évoquait une tradition américaine d’assassinats et de meurtres de présidents et de candidats à la présidentielle.
Une façon pour elle de railler les critiques de Washington contre la légitimité des élections en Russie. Un point de vue partagé par Margarita Simonyan. La rédactrice en chef du groupe de médias chargé de la diffusion d’informations russes hors des frontières du pays a même été plus loin en affirmant que cette tentative d’assassinat de Donald Trump lui rappelait une série télévisée dont les scénaristes étaient à court d’imagination. Une référence à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy en 1963 à Dallas, soulignant qu’à ses yeux de telles méthodes étaient utilisées lorsque les autres moyens de se débarrasser d’un président gênant ont été épuisés.
Source : rfi



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