Cotonou abrite depuis hier la 18ème conférence internationale de INTEREST. Ainsi, ce congrès de renommée mondiale, rassemble du 14 au 17 mai, des scientifiques, des cliniciens, des décideurs, des acteurs de la santé des quatre coins du monde pour réfléchir sur la problématique de la réduction du VIH/Sida. Selon les statistiques présentées, plus de 39 millions de personnes sont infectées dans le monde dont 1,5 millions d’enfants et plus de 630 000 de décès liés au VIH enregistrés chaque année. Il est donc nécessaire d’innover, de collaborer et de rester solidaire face à cette infection. « Cette conférence est un événement scientifique de premier plan sur le VIH sida en Afrique. Elle réunit des scientifiques du monde entier impliqués dans la recherche sur le traitement, la pathogénèse et la prévention du VIH. Son objectif est de partager les découvertes essentielles, de promouvoir la collaboration et de transférer des expériences dans plusieurs domaines et sur plusieurs continents », a fait savoir Benjamin Hounkpatin, ministre béninois de la santé.
Pour le Professeur Kwasi Torpey, Président du comité international d’organisation, INTEREST est l’instance la mieux indiquée pour réfléchir sur les approches à adopter pour lutter efficacement contre le VIH Sida. « La conférence INTEREST cherche à créer une plateforme pour les pays africains de partager les expériences, les meilleures pratiques et pour espérer atteindre les objectifs fixés. C’est donc l’une des plus grandes conférences scientifiques internationales qui a pour but de parler des innovations en matière de traitement de cette pandémie en Afrique et de voir ce qu’il y a de nouveau et ce qu’on peut utiliser même du point de vue endogène pour améliorer la prise en charge des patients. Cette conférence est aussi là pour renforcer les capacités des scientifiques de la jeune génération pour qu’ils prennent en charge la réponse au VIH dans les prochaines années.
INTEREST privilégie donc beaucoup les jeunes chercheurs et consacre une grande partie de son budget pour la mobilisation de ces jeunes afin de les motiver, les encourager et leur permettre de saisir des opportunités de recherche. C’est donc une grande occasion de formation de tous les acteurs et en particulier les jeunes chercheurs », a-t-il fait savoir.
Selon le Docteur Cossi Angelo Attinsounon, président du comité local, le Bénin est le 2ème pays francophone en Afrique de l’Ouest à abriter cette conférence. Le choix n’est donc pas porté sur le Bénin au hasard. « Il faut noter que lorsqu’on veut choisir un pays pour abriter un grand congrès international, on voit la facilité qu’on peut avoir pour le transport, l’obtention du visa et autres. Le Bénin, c’est la plus grande porte ouverte aujourd’hui sur tout le monde entier. Obtenir un visa pour venir au Bénin, ça ne prend que 10 minutes en ligne. C’est autant d’atouts que notre pays a eus », a-t-il ajouté.
A l’issue de cette conférence de Cotonou, des résolutions seront prises pour réduire la propagation du VIH en Afrique et dans le monde.