2ème Questeur de l’Assemblée nationale : Boniface Yèhouétomè élu par 49 voix

Karim O. ANONRIN 29 septembre 2015

Boniface Yèhouétomè, 2ème questeur

Le député Boniface Yèhouétomè est le nouveau 2ème Questeur de l’Assemblée nationale, 7ème législature. Il a été élu hier à l’hémicycle au Palais des gouverneurs à Porto-Novo par 49 députés dont lui-même avec en face 3 challengers issus de la minorité parlementaire composée des députés soutenant les actions du président Boni Yayi. Même 7 députés de cette minorité parlementaire ont voté pour le député Boniface Yèhouétomè, candidat unique de la majorité parlementaire composée de 42 députés opposants du régime du président Boni Yayi. Les challengers de Boniface Yèhouétomè à cette élection ont pour noms le député Edmond Agoua, qui a obtenu 2 voix, le député Atao Mohamed Hinnouho, 27 voix et le député Lucien Houngnibo, 5 voix. L’élection du député Boniface Yèhouètomè, est l’aboutissement des conciliabules et concessions au sein de la majorité parlementaire. D’abord, l’heureux élu doit son élection au député Léon Basile Ahossi, membre du groupe parlementaire Union fait la Nation, qui a fini par retirer sa candidature après l’avoir déclarée au bureau de l’Assemblée nationale quelques jours avant l’élection. Ensuite, de sources concordantes, l’on apprend que le groupe parlementaire Prd présidé par le député Augustin Ahouanvoèbla, a joué un grand rôle pour que la majorité parlementaire puisse avoir un candidat unique. Sans aucun doute, l’élection du député Boniface Yèhouétomè sonne comme un signal fort de la capacité de résistance de la majorité parlementaire face aux démons de la division. Ceci, contrairement au camp de la minorité parlementaire dont les membres n’ont pas pu taire leurs divergences pour dégager un candidat unique. Après son élection, le député Boniface Yèhouétomè, n’a pas caché son enthousiasme. Rappelons que le député Boniface Yèhouétomè, était 2ème Vice-président de l’Assemblée nationale au cours de la 6ème législature.
(Lire ci-dessous les impressions du député Boniface Yèhouétomè après son élection au poste de 2ème Questeur)

Impressions du député Boniface Yèhouétomè après son élection
« …Je rends grâce à Dieu et je remercie sincèrement tous les députés, particulièrement ceux de la majorité parlementaire qui m’ont fortement soutenu et même les députés de l’autre camp qui m’ont également soutenu. Je remercie les collègues de mon groupe parlementaire qui se sont désistés en ma faveur et qui ont permis à ce que notre groupe ait un candidat unique. Je remercie ensuite l’honorable Basile Ahossi qui a été vraiment formidable et qui après les discussions, a dû retirer sa candidature pour que je sois le seul candidat de la majorité. Je les remercie de tout mon cœur. Je rends grâce à Dieu. C’est seul Dieu qui l’a permis. Nous n’avons pas de force, mais Dieu a un plan et ce plan, il l’a réalisé à travers ma personne. Je crois qu’il me donnera les moyens d’accomplir la mission qui est dévolue au 2ème Questeur de l’Assemblée nationale. Les missions au poste de 2ème Questeur sont définies. Nous avons deux Questeurs. Il y a le 1er Questeur et le 2ème Questeur. Il s’agit bien de deux Questeurs. Le président de l’Assemblée nationale est l’ordonnateur du budget. Il est une institution assistée par un bureau. Dans ce bureau, il y a les 2 Questeurs qui l’aident en ce qui concerne la gestion du matériel et la gestion financière. Les textes sont clairs, ils précisent les rôles. Il s’agira de faire en sorte que les textes soient appliqués. Il s’agira de faire en sorte qu’au besoin, les réformes soient entreprises, qu’il y ait un manuel de procédures pour améliorer la façon de gérer le Parlement. Puisque le Parlement est chargé de contrôler les actions du gouvernement, il faut que le Parlement en lui-même puisse prendre les dispositions et les mesures qui s’imposent pour que les procédures soient clairement définies, de manière à ce que la gestion soit assez transparente. Donc, au niveau de la gestion financière de l’Assemblée nationale, les questeurs ont un grand rôle à jouer. Il s’agira de s’appuyer sur les textes et de voir dans quelle mesure il faut corriger ce qui ne permet pas d’accomplir convenablement sa mission. Il s’agira surtout de le faire en relation avec les autres membres du bureau pour que le Parlement, 7ème législature, puisse vraiment donner les signes d’une meilleure gouvernance, de manière à ce que, en demandant une bonne gouvernance au gouvernement, le Parlement ne puisse pas se reprocher des choses… »
Propos recueillis par Karim Oscar ANONRIN



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