Après l’échec de la désignation d’un candidat unique : L’Un s’offre en spectacle

Angelo DOSSOUMOU 21 janvier 2016

L’Union fait la nation (Un) n’a pas fini de jouer à la comédie. Après l’échec de la désignation d’un candidat unique pour la présidentielle du 28 février prochain, la dernière trouvaille de la plus grande alliance de l’opposition, c’est une tournée nationale d’explication de leur position aux militants. Ensuite, le bureau politique de l’Un qui s’est réuni hier a pris la décision d’inviter au cours de l’inédite tournée, leurs électeurs à opter pour les candidats de la rupture.
En clair, Bruno Amoussou et les siens encouragent la dispersion des énergies au sein de l’opposition. Et devant l’ogre qu’est le candidat de l’alliance Fcbe-Prd-Rb, Lionel Zinsou, l’éparpillement des voix des opposants au régime en place est loin d’être la meilleure stratégie. Bien au contraire. Cette indécision est du pain bénit pour le candidat de la majorité présidentielle qui, de son côté, continue de ratisser large.
Un théâtre de plus à l’Un !
Ainsi, l’Un tourne en rond et fait diversion. A la limite, avec cette stratégie tirée par les cheveux, elle tombe dans le ridicule et cesse même de faire rire. La plus grande alliance de l’opposition qui, en 2011, avait porté l’espoir de tous les Béninois épris d’une alternance crédible fait aujourd’hui carrément pleurer. Sans boussole et sans perspectives, cinq ans après le retentissant K.O, elle s’est résolue à devenir un instrument mercantile.
La preuve, si pour les élections du 28 février prochain, les choses n’ont pas prospéré en ce qui concerne la désignation du porte-étendard de l’Un, c’est tout simplement à cause de l’impossibilité à concilier les positions des têtes de pont. En effet, c’est un secret de polichinelle que, très tôt, les leaders de l’Un ont pris des engagements avec des candidats à l’externe. Déchirée et divisée entre pro Patrice Talon et pro Sébastien Ajavon, l’Un est certainement en train de compter ses derniers jours. Pourtant, elle avait la possibilité de choisir un candidat à l’interne. Mais, les unionistes ont laissé filer Eric Houndété et Emmanuel Golou. Mal leur en a pris. Et l’Un n’est finalement qu’un gâchis.



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