Les vieux démons de retour à Cotonou. Les populations se préparent à assister à de nouvelles opérations musclées de libération forcée des espaces publics. Cette vieille méthode de l’ancien préfet du Littoral Modeste Toboula tant décriée est annoncée dans deux communiqués des autorités préfectorale et communale. Il s’agira cette fois-ci d’une action qui sera conjointement menée par le préfet et le maire. En réalité, cette opération n’est pas une vétille en soi puisqu’elle répond à une récidive des populations. Elles ont appris à leur dépens depuis 2017 que l’occupation des terre-pleins centraux, des trottoirs et autres domaines publics est illégale. De plus, après leur déguerpissement, de grands travaux ont été réalisés pour l’aménagement de Cotonou qui devient une ville attractive et belle pour le grand plaisir de ces mêmes populations. Mais, certains trouvent toujours le moyen de revenir sur les lieux libérés.
Cette récidive d’occupations anarchiques et illégales des domaines publics ne laisse pas les autorités territoriales indifférentes. Elles ont agi par méthode. Selon les communiqués, des actions de sensibilisation ont été faites en amont. C’est donc à juste titre qu’elles passent à la répression. D’où l’usage de la méthode Toboula. En effet, les occupants illégaux de l’espace public connaissent la réglementation en la matière et sont suffisamment avertis. D’ailleurs, les deux communiqués en date du 12 septembre 2023 invitent les concernés à libérer pacifiquement les espaces concernés. Ce n’est donc qu’après des avertissements que le Préfet et le maire ont décidé d’utiliser la méthode Toboula qui est de casser et démolir tout édifice qui n’est pas légalement érigé.
Ange M’poli M’TOAMA
- 4 octobre 2024
- 4 octobre 2024