Cérémonie de présentation de vœux : Les militants du parti communient avec Léhady Soglo

La rédaction 2 février 2015

Léhady, président de la RB

Les militantes et militants de la Renaissance du Bénin ont présenté le samedi 31 janvier 2015 à Cotonou, les vœux de bonne et heureuse année à leur Président Léhady Vinagnon Soglo. Un évènement qui coïncide avec le 20ème anniversaire du parti. Dans une ambiance de liesse populaire, festive et de grande réjouissance, les représentants respectifs des jeunes, des femmes et des sages, ont salué la clairvoyance du bureau politique national dirigé par Léhady Vinagnon soglo pour avoir décidé de rompre le partenariat entre le parti et la mouvance présidentielle. Prenant la parole, le Secrétaire exécutif national du parti Luc Sètondji Atrokpo a félicité le président Léhady Vinagnon Soglo pour son courage et sa détermination à conduire le parti vers des victoires éclatantes. Pour sa part, Le président de la Rb a expliqué à ses militants que les décisions prises par le Bureau politique national le 19 janvier 2015 sont motivées par l’attachement du parti à ses idéaux que sont, la défense des libertés démocratiques et de l’Etat de droit, le combat pour la paix, l’unité nationale et la justice sociale etc. Des valeurs souvent bafouées et foulées au pied par le pouvoir en place.
Lire l’intégralité de son discours historique.
Discours de M Léhady Soglo, Président de la Renaissance du Bénin

Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique
National de la Renaissance du Bénin,
Mesdames et messieurs les députés à l’Assemblée
Nationale,
Militantes et militants de la Renaissance du Bénin,
Mesdames et Messieurs,

Je voudrais vous exprimer toute ma joie de me retrouver avec vous, ce samedi 31 janvier 2015. Je me réjouis spécialement de vos bons vœux qui me font chaud au cœur, qui me donnent l’assurance qu’ensemble nous irons loin, très loin, encore plus loin dans l’atteinte des objectifs que nous nous sommes fixés ; je suis heureux de pouvoir compter sur votre fidélité et votre détermination.
A mon tour, je souhaite à vous toutes et à vous tous, ainsi qu’à vos familles et à vos proches, une bonne et heureuse année 2015. Que cette nouvelle année soit pour vous, celle d’une santé robuste, de longévité, de bonheur, de paix dans vos foyers et de réussite dans tous vos projets.
Cette année 2015 à la faveur de laquelle nous nous retrouvons ici à notre siège pour nous former mutuellement les bons vœux, représente pour nous une année particulière, en ce sens qu’elle marque la fin de notre appartenance à la majorité présidentielle plurielle. Oui, notre Bureau Politique National en a ainsi décidé à sa séance du lundi 19 janvier 2015.
En janvier 2014 déjà, au cours de cette même cérémonie de vœux et en ces mêmes lieux, nous avions fait le bilan de notre adhésion à la majorité présidentielle, suivi de nos propositions et exigences.
C’est ainsi que nous avions rappelé que face aux deux possibilités qui s’offraient à notre parti au lendemain de la présidentielle de 2011, à savoir continuer la contestation au risque de faire basculer le pays dans la violence, ou choisir la voie de l’apaisement, nous avons, à l’appel de Chef de l’Etat, choisi de garantir la paix et la concorde, facteurs incontournables de développement.
Ainsi commençait pour notre formation politique, un partenariat avec le Chef de l’Etat et sa mouvance. Avec l’engagement d’être loyaux, mais exigeants et vigilants quant au respect des libertés fondamentales, de la justice sociale et de la bonne gouvernance.
Chères militantes, Chers militants, qu’avons-nous constaté 4 ans durant ? La paix sociale, denrée précieuse pour notre pays, le Bénin, et qui constituait l’une de nos motivations principales à répondre favorablement à l’invite du Chef de l’Etat, est constamment menacée. Nous l’avions souligné ici en janvier 2014. Nous n’avions pas manqué déjà dans un communiqué en date du 06 septembre 2012, d’en appeler « à l’esprit de paix et de concorde qui devrait animer tous les acteurs de la vie politique nationale afin que la turbulence sociopolitique actuelle soit close ».
Or, le pays a vécu au rythme de grèves perlées dans les domaines de la justice, de la santé et de l’éducation. Ces grèves ont paralysé plusieurs fois, tout le système éducatif avec à la clé, la menace d’une année blanche souvent évitée de peu. Les résultats, vous les connaissez, ils sont catastrophiques.
La Renaissance du Bénin n’est pas restée indifférente à ces situations. Ainsi, elle a dans un communiqué du 16 mars 2012, souligné l’importance, la spécificité et la noblesse de la fonction enseignante et a demandé au Gouvernement de reverser dans un cadre global et approprié, la réflexion sur la question.
Autre transgression, la répression sanglante de la marche syndicale du 29 avril 2014. Il s’agit là d’une attitude de deux poids deux mesures de la part du pouvoir qui encourage, favorise et ne veut voir que les marches de soutien au régime en place.
C’est donc partout le recul des libertés Constitutionnelles, d’association, d’expression et de manifestation.
Nous ne pouvons pas passer sous silence d’une part, la proposition de loi scélérate de retrait du droit de grève aux magistrats, et d’autre part, le projet de loi de révision de la constitution qui a rajouté aux vives tensions déjà palpable, dans le pays. La position de notre parti sur ce sujet est sans équivoque : « - La Renaissance du Bénin est opposée à toute révision opportuniste de la Constitution ».
Les règles de la démocratie ne sauraient avoir des connotations spécifiques et particulières en Afrique. Elles sont universelles et consistent entre autres en l’alternance politique au pouvoir.
Les pays africains et leurs peuples ont déjà beaucoup de défis à relever sur le plan du développement économique et du progrès social. Point n’est besoin d’y rajouter des problèmes politiques que les Constitutions de nos pays ont généralement réglés. Il suffit de respecter leurs dispositions pour nous consacrer au combat qui doit être celui qui rassemble, le combat contre la misère, le chômage, la corruption, le combat pour le mieux-être des populations et l’épanouissement de la jeunesse dans nos pays.
Ces prises de position nous ont valu des attaques publiques et des actions de déstabilisation : c’est le cas de notre groupe parlementaire qui a enregistré le départ de trois de ses députés. Une situation dans laquelle, la mouvance n’est pas venue à notre rescousse.
C’est le lieu pour nous de remercier toutes les bonnes volontés et les forces politiques qui nous ont promptement manifesté leur soutien en nous aidant à reconstituer notre groupe parlementaire.
Au regard de tous ces faits peu dignes d’un partenariat sincère, notre Bureau Politique National, en toute responsabilité, a pris le 19 janvier 2015, les décisions ci-après, rendues publiques par un communiqué :
Rompre son partenariat avec la mouvance présidentielle ;
Rappeler du gouvernement, son ministre en la personne de Monsieur Christian SOSSOUHOUNTO, un militant engagé, fidèle et loyal à qui nous faisons confiance pour respecter les idéaux de sa formation politique ;
Poursuivre le combat, à la suite de l’historique marche du 11 décembre 2014, pour la défense des idéaux fondamentaux de la démocratie aux côtés des forces politiques engagées dans cette cause.
Mais certaines personnes se posent la question suivante : pourquoi la Renaissance du Bénin ne se retire t-elle que maintenant de ce partenariat ou plus exactement d’une telle cohabitation inconfortable ? Je renvoie à ceux là, une autre question : et pourquoi pas maintenant ? Nous avons dit et nous disons encore que la démocratie et l’Etat de droit, c’est la libre expression de la volonté du peuple dans toutes ses formes, notamment à travers l’organisation d’élections libres, transparentes et à bonnes dates ; or, vous savez comme moi que beaucoup de menaces pèsent encore sur le processus électoral. C’est le fait générateur qui nous a amenés à prendre les rues le 11 décembre 2014 aux côtés des forces démocratiques car :
Nous pensons à la Renaissance du Bénin que La tenue régulière d’élections libres et transparentes à bonnes dates telles que prévues par la Constitution du 11 décembre 1990 doit être considérée par tous comme un baromètre de la bonne santé de notre démocratie ;
La démocratie a un coût financier auquel tout pays qui s’y engage ne peut se dérober ;
L’Etat doit travailler à mettre à temps à la disposition des structures en charge de l’organisation des élections les moyens matériels et financiers nécessaires à l’accomplissement correct de leur mission. Il s’agit notamment du COS-LEPI et de la CENA.
Cette situation est déplorable car 25 ans après l’historique Conférence des forces vives de la nation qui faisait de notre pays, un bel exemple de transition démocratique en Afrique, nous en sommes encore à des balbutiements dans plusieurs domaines.
Qu’il s’agisse des fondamentaux de la démocratie ou de la jeunesse désabusée et désespérée, avec toujours les affres du chômage qui atteint des proportions déconcertantes ; avec l’incapacité du marché de l’emploi à absorber les vagues successives de jeunes sortis ou non de notre système éducatif qui lui-même, n’est pas des meilleurs, beaucoup reste à faire.
Militantes, militants de la Renaissance du Bénin,
Il nous faut alors nous ceindre les reins et nous inspirer de la philosophie du Président Barack OBAMA qui dit : quand ce que vous faites depuis des années ne marche pas, il faut essayer un autre modèle ».
Militantes et militants de la Renaissance du Bénin, gardez alors vive à l’esprit, avec moi, la flamme de belles perspectives et de victoires assurées pour notre parti politique en cette année 2015.
Restons donc mobilisés pour les prochains combats.
Vive la Renaissance du Bénin !
Que Dieu protège notre beau pays !
Je vous remercie.



Dans la même rubrique