Classes socioéducatives : une initiative pour la restauration des valeurs

21 septembre 2023

Voilà qui vient à point nommé ! Un projet pilote pour discipliner la relève du Bénin. A une période de déconfiture sociétale marquée par des actes contre-nature, il fallait vraiment sonner la fin de la récréation. A ce sujet, le gouvernement de la rupture, lors du Conseil des ministres du 20 Septembre 2023, entend mettre en œuvre un projet lié aux classes socio-éducatives dans 20 collèges d’enseignement général. Il est de notoriété publique que la jeunesse béninoise perd les repères et met l’avenir du pays dans une incertitude totale. Depuis quelques années, la cybercriminalité, les cas de sextape, de braquage, la mentalité de loterie, de non-respect de l’autorité parentale, de l’apatridie, le viol flagrant des lois de la République, de drogue et autres vices sont devenus monnaie courante au Bénin. A l’étape actuelle des choses, ni l’Etat, ni la société, encore moins le cercle familial n’a plus d’emprise sur les jeunes. Voir un enfant se liguer contre son enseignant, ses parents et même l’autorité de l’Etat relève d’une ineptie sans précédent. Ecouter un jeune politicien manquer de respect à son aîné est de nature avilissante et gravissime. Même avec autant d’ouverture, tout n’est pas permis. Restaurer les valeurs passe inéluctablement par un vaste programme socio-éducatif. L’objectif doit plutôt amener les adolescents et jeunes à considérer leurs parents, ainés de la société comme des références. Il est donc nécessaire d’impliquer plusieurs acteurs, notamment les autorités religieuses et traditionnelles afin d’inculquer et de transmettre les principes de vie aux enfants. Car, ces acteurs ont encore leur place dans le dispositif éducatif, malgré les mesures qui ont consisté à les écarter. Il va falloir restaurer les royautés en vue d’une société plus équilibrée. A l’époque des royaumes, le moindre manque de respect à l’autorité parentale ou à un ainé de la société était passible de sanctions très sévères. Mais l’ouverture, accentuée par la promotion des droits, pousse les jeunes à la dérive. Un retour aux valeurs ancestrales est nécessaire voire indispensable.
Patrice SOKEGBE



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