Constamment en proie à des dissensions internes : L’Union fait la nation au bord de l’implosion

Naguib ALAGBE 28 septembre 2016

L’atmosphère y est tendue et les controverses, permanentes. De tout temps, le maintien en vie de l’Union fait la nation a relève d’une quête perpétuelle. Et aujourd’hui encore, hélas, le spectre de l’implosion continue de la hanter. La menace est donc réelle et le pire pourrait venir du Psd. Les militants de ce parti, au terme de consultations à la base tenues récemment, ont clairement émis le vœu, après analyse, de voir leur formation politique se libérer des contraintes liées à l’Union pour enfin voler de ses propres ailes. Tendance qui du reste, sera confirmée par les absences répétées, à en croire nos sources, du président du Psd lui-même aux activités organisées par l’Union. C’est dire donc qu’il n’est pas exclu que d’ici à là, le Psd prenne carrément une option dans ce sens. Et ce n’est pas non plus la sérénité au sein des autres partis qui composent l’Union.

Force clé et le Madep dans l’embarras
Nul doute que si l’Union fait la nation a tenu jusque-là, c’est en parti grâce à l’alliance Force clé. Jude Lodjou, Lazare Sehoueto, Eric Houndété et même Désiré Vodonou en son temps, ont été de tous les combats afin d’assurer à l’Union sa place dans le landerneau politique national. L’on s’imagine bien cependant que la priorité au niveau de la formation que dirige Lazare sehouèto est moins l’avenir de l’union que sa propre cohésion. Le parti, faut-il le rappeler, est sorti en lambeaux des dernières consultations électorales. Et cela est dû notamment aux incohérences et aux tergiversations notées dans le processus de désignation du candidat unique de l’union fait la nation. Et la suite, on la connait. Eric Houndété et Jude Lodjou vont aller du côté de Zinsou et s’attirer la colère des leurs, tandis que Lazare Sèhoueto misera sur le chantre du nouveau départ. L’on pourrait comprendre donc que si la clique à Lazare Sèhouto parvenait à panser ses plaies, elle soit moins encline à poursuivre l’aventure.
Le Madep aussi est en pleine hésitation en ce qui concerne son maintien au sein de l’Un. On pourrait même dire qu’il est dans l’embarras. La présidentielle de 2016 est passée par là. Et les déchirements nés du choix politique des leaders demeurent encore vifs. De sources concordantes, les activités de l’Union ne suscitent plus chez les militants, le même engouement que par le passé. Mais on ne pourra pas en dire autant de Antoine Idji Kolawolé qui comme on peut le voir ces derniers jours, s’active vaille que vaille. Ce qui amène certains observateurs à conclure que l’alliance au jour d’aujourd’hui serait moins un regroupement de partis politiques que de personnalités politiques.
Reste tout de même qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Il n’est pas exclu que l’Union fait la nation en vienne à transcender ses divergences pour continuer à survivre et même à fusionner. L’assemblée générale prévue pour se tenir en décembre, et à laquelle chacune de ses composantes devra se prononcer de manière formelle, devrait d’une façon ou d’une autre, situer chacun sur l’avenir de l’UN.



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