Coopération régionale et développement intégral : Le pipeline export Niger-Bénin réconcilie le Bénin et le Niger

1er novembre 2023

Le pipeline unit à nouveau le Bénin et le Niger. Comme de bons voisins, il y a eu des moments de mésententes mais très vite, la tempête semble passer et les deux pays retrouvent peu à peu leur bonne collaboration après seulement trois mois de tensions. Les bonnes relations pourraient reprendre leur cours normal à la faveur de l’aboutissement du projet pipeline export Niger-Bénin. Il vient comme un trésor qui fera le bonheur des deux peuples. Devant l’immensité de cette richesse qui fera sortira les deux pays de la pauvreté, aucun dirigeant ne restera insensible. A cet effet, le président Talon et le Général Tchiani sont obligés d’enterrer la hache de guerre au profit du bonheur commun. C’est ainsi qu’à l’inauguration du projet pipeline qui a eu lieu ce mercredi 1er novembre 2023, le Niger et le Bénin se sont retrouvées à Koulélé pour la toute première fois depuis le coup d’Etat. Cette fois-ci, il ne s’agit pas de perspectives de guerre mais de collaboration bénéfique.
Faut-il le rappeler, le pipeline export Bénin-Niger est un projet d’envergure par lequel le Niger va exporter désormais son pétrole à travers le territoire béninois. Elaboré sous la présidence de Mahamadou Issoufou en 2019, ce projet va permettre au Niger de multiplier par 5 ses capacités d’exportation d’hydrocarbures qui passerait par Cotonou. Le pipeline est long de 1982 km dont 1298 sont au Niger et 684 se retrouvent au Bénin. Il s’agit d’un oléoduc géant qui a été construit conjointement par la China national petrolum corporation (CNPC) et le Niger. Les travaux avaient démarré en janvier 2020 et la mise en service est faite sous la supervision du premier ministre de la transition du Niger Lamine Zein. L’exportation du pétrole nigérien se fera à travers le port en eau profonde de Sèmè Podji au Bénin. Le Niger va ainsi passer de 20.000 barils aujourd’hui à 110.000 barils par jour.

Pour la réalisation de ce projet, le Niger a investi une somme colossale de 4,5 milliards de dollars et entre ainsi dans la cour des grands producteurs de l’or noir en Afrique de l’Ouest, derrière le Nigéria qui est le plus grand producteur avec 2.000.000 millions de barils par jour et le Ghana, 200.000 barils par jour. Le Niger devrait être capable de monter à au moins 111.000 barils par jour. L’infrastructure aura une capacité de transport de 4,5 millions de tonnes par an soit 35.000.000 de barils. Il y aura 8 stations de pompage, 6 stations au Niger et 2 au Bénin. Ce projet va assurer une croissance économique du Niger qui pourrait s’établir à 12% de croissance et on pourrait s’attendre à une augmentation de 45% des recettes fiscales soit quelques 400 milliards de Francs Cfa. Le projet en question a été réalisé grâce à plusieurs infrastructures et il va entraîner des infrastructures routières et sociales dans les régions concernées par le pipeline. Elle s’étend sur une superficie de 191.000 mètres carrés et composée de plusieurs installations. La zone de traitement du pétrole brut, la zone de traitement des eaux usées, la zone de prévention et de lutte contre les incendies, la zone des réservoirs de stockage mais également la zone des générateurs et de distribution d’électricité. On peut citer aussi la salle de contrôle, le bassin d’évaporation et la station de dépotage. Le site pétrolifère de Koulélé abrite aussi la station initiale qui concerne le pipeline. C’est la plus importante de toutes les installations car, c’est à partir d’elle que le pétrole brut est exporté au niveau du pipeline de commercialisation précisément le pipeline export Niger-Bénin. La mise en place de ce projet est une bonne nouvelle car il va permettre d’augmenter les recettes du Niger et aider aussi à vaincre la pauvreté, la sous-éducation, aider ainsi à fournir les Forces de Défense et de Sécurité avec tout le matériel dont ils ont besoin, à rendre l’espoir, la paix, la sécurité et la prospérité au peuple nigérien
Ange M’poli M’TOAMA



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