Talon, Yayi et Soglo sous les projecteurs ce jour à la Marina. Une rencontre de tous les espoirs en ce qui concerne la crise bénino-nigérienne. En effet, les trois hommes d’Etat vont échanger sur les tenants et aboutissants de ladite crise. D’ailleurs, cette rencontre et les discussions qui devaient s’ensuivre étaient appelées de tous les vœux. Du moins, Patrice Talon et ses prédécesseurs sont condamnés à trouver une solution à une crise qui perdure. S’il faut le rappeler, la rencontre du jour vient après le rendez-vous de Niamey entre les deux anciens présidents et le président du Niger. De retour au pays, ils ont le devoir et ils en auront l’occasion de faire le compte-rendu des échanges avec le général Tiani au chef de l’Etat béninois. A eux trois, ils vont explorer la position des autorités du Niger et confronter leurs idées sur les pistes de solution. Faut-il le rappeler, si rien n’a filtré de la rencontre avec le Général président, celle du Palais de la Marina sera très scrutée par tous les Béninois.
Les attentes des Béninois
Après des mois de bras de fer entre Cotonou et Niamey, il n’y a qu’une seule attente légitime : la paix des braves. Cela suppose, un retour à la normale dans la relation entre les deux pays pour la poursuite des activités économiques des deux côtés. En revanche, 2 sujets seront au cœur des discussions lors du conclave des présidents. En effet, le compte-rendu de l’étape de Niamey clarifiera sur l’ouverture des frontières ou non. C’est d’ailleurs la préoccupation des Béninois surtout ceux du département de l’Alibori et des commerçants qui fréquentent cette zone. Les deux émissaires exposeront les conditions posées par l’homme fort de Niamey si un accord devrait être conclu. On connait déjà ce que réclame le putschiste. Celui-ci veut des garanties de sécurité autour de la frontière. Pour rappel, la partie nigérienne accuse le Bénin d’abriter une base militaire française ou de servir d’arrière base à d’éventuels assaillants. Ainsi, les deux parties pourraient s’entendre et assurer en synergie la sécurité autour de la frontière en cas d’ouverture. En clair, il pourrait s’agir entre autres de patrouilles conjointes régulières et d’opérations spontanées contre des positions de groupes armés de part et d’autre de la frontière. Le second sujet brûlant entre les deux pays concerne le pipeline. Ce projet a été l’objet de différent entre le président Talon et son homologue Tiani. Nul ne comprend ce qui les oppose mais il y a malaise. A cet effet, les expériences de Yayi et Soglo sont sollicitées sur cette préoccupation importante pour l’économie béninoise.
En somme, les deux anciens et leur successeur sont appelés à des échanges fructueux assortis de bonnes conclusions qui mettent sur la piste de la résolution définitive de la crise Bénin-Niger.
Ange M’poli M’TOAMA
- 28 novembre 2024
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