Forum Africain pour la Recherche et l’Innovation de l’espace CEDEAO : le comité international lance la préparation de la deuxième édition

Le top est donné pour la préparation de la 2ème édition du Forum Africain pour la Recherche et l’Innovation (FARI) 2025. Les universitaires, les chercheurs des pays membres de la CEDEAO ainsi que les partenaires techniques et financiers ont été conviés par le Comité International pour le lancement qui a eu lieu hier à l’hôtel Azalai de Cotonou en présence de la ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette réunion du comité international va permettre d’examiner le processus qui mènera à l’événement, proposer le thème central, les panels de discussion, élaborer et valider la feuille de route pour l’organisation du FARI, approuver les Termes de références du comité international et du comité scientifique, définir le cahier de charges du pays hôte et proposer la période d’organisation du Forum.
Le FARI est une initiative de l’espace économique sous-régional qui entend placer la recherche scientifique et l’innovation technologique au cœur du développement africain. « L’Afrique doit encore progresser pour faire de la recherche scientifique et de l’innovation les piliers de son développement. C’est pourquoi les initiatives comme le FARI sont essentielles », a expliqué professeur Eléonore Yayi Ladekan, ministre en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le FARI est mis en place en décembre 2018 lors de la 3ème réunion des ministres de la CEDEAO en charge de la science, de la technologie et de l’innovation.
Cet instrument de l’organisation qui permet de promouvoir l’excellence scientifique a connu sa première édition à Abuja au Nigeria du 17 au 21 octobre 2022 sous la présidence du Béninois Norbert Hounkonnou avec la participation de plus de 500 experts en présentiel et virtuel autour de 12 panels, 10 ministres ou leurs représentants et une exposition de 45 startups. Actuellement président du Réseau des Académies Africaines des Sciences (NASAC), il se réjouit que son pays accueille la deuxième édition qui se tiendra à Cotonou en 2025. Il est convaincu que cette initiative va permettre de booster le développement des nations africaines en général et de celles de l’espace CEDEAO en particulier. « Nous sommes persuadés que pour atténuer, voire combler durablement l’asymétrie technologique entre le Nord et le Sud, entre les pays du Sud et à l’intérieur même des pays, il est nécessaire de développer des technologies endogènes. Il s’agit non seulement de permettre aux pays d’acquérir des technologies plus abordables qui stimulent et autonomisent les économies, mais aussi de produire des technologies plus pertinentes sur le plan contextuel qui permettent aux pays d’être des acteurs proactifs et de façonner la 4ème révolution industrielle, ouvrant la voie à un facteur de développement exponentiel, plutôt que linéaire, dans certains secteurs. Le FARI peut et doit être un tel levier pour l’essor de nos pays », a-t-il déclaré
La CEDEAO a initié le Forum Africain pour la Recherche et l’Innovation pour s’aligner dans son objectif de faire de l’organisation un levier de développement. La commission de la CEDEAO s’est engagée da façon pratique sur la voie de l’intégration et du développement. « Le FARI est un programme régional, qui à court terme, devrait être labellisé pour être l’un des événements majeurs pour la promotion en Afrique et particulièrement dans l’espace CEDEAO », a confié Amadou DIONGUE, représentant résident de la CEDEAO au Bénin. Ce Forum devenu une biennale de la Science et l’innovation vise à améliorer la visibilité de la recherche et l’innovation régionale, créer un cadre de concertation entre tous les acteurs scientifiques et de l’innovation de la région, de l’Afrique et du Monde, ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat entre les acteurs de la recherche, de l’innovation et le secteur privé et créer de nouvelles conditions favorables au tourisme scientifique et technologique.