Huguette Bokpè Gnacadja à la tête de l’INF : Le profil idéal pour la cause de la femme

16 mars 2023

Précédemment secrétaire exécutive de l’institut national de la femme (INF), Huguette Bokpè Gnacadja en prend désormais les rênes. Ainsi l’a voulu le Conseil des ministres, qui, par cet acte, donne à cet Institut un coup d’accélérateur dans l’atteinte des objectifs. Le parcours de la nouvelle présidente, connue pour son penchant à défendre la veuve et l’orphelin, en dit long sur les motivations du gouvernement.

Œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des femmes, leur autonomisation et leur épanouissement notamment sur les plans politique, socioéconomique et culturel. Telle est la mission de l’Institut national de la femme qui fait de la lutte contre les formes de violences et de discrimination dont les femmes sont victimes, son cheval de bataille. Cette vision cadre parfaitement avec le profil de la nouvelle présidente qui a assuré le secrétariat exécutif de l’INF depuis septembre 2021. Avocate au barreau du Bénin depuis 32 ans, Huguette Bokpè Gnacadja n’a cessé de s’illustrer comme un défenseur acharné des droits des femmes. Ses précédentes responsabilités l’ont confirmé dans cette vocation. Secrétaire générale adjointe de l’association des femmes juristes du Bénin, présidente du réseau WILDAF-Bénin, vice-coordonnatrice du réseau Social Watch... l’expertise de Huguette Bokpè Gnacadja en matière de promotion des droits des femmes s’est également étendue au plan international. Experte du Comité des Nations-Unies pour l’élimination des formes de discrimination vis-à-vis des femmes quatre années durant, elle a aussi été sollicitée en qualité de consultante internationale en genre par des institutions internationales comme le département des Affaires sociales des Nations-Unies (UN DESA), l’Union inter-parlementaire (UIP), l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF), ONU Femmes, l’Institut démocratique national pour les affaires internationales des USA (NDI), le Parlement panafricain (PAP) pour ne citer que ceux-là.

Défendre les droits des femmes et des filles, une passion
Interroger la nouvelle présidente de l’INF pour comprendre son penchant pour les droits des femmes, elle répondra : « J’ai commencé à être avocate, après avocate d’affaires et de là, je suis très rapidement devenue avocate en matière de droit de la famille. Je me suis progressivement orientée vers les droits de l’homme en général, mais j’ai une passion particulière pour les femmes et pour les enfants. J’ai réalisé que je ne pouvais pas non plus tout faire. Donc, je me suis concentrée davantage sur les femmes et les filles ». Une passion et une expérience qui lui ont été d’une grande utilité lorsqu’elle officiait comme secrétaire exécutive de l’Institut national de la femme du Bénin. L’intérêt qu’elle a pour la promotion de la femme et l’émancipation des filles n’est plus à démontrer. Meurtries par les violences et les abus que subissent les jeunes filles dans les sociétés africaines, Huguette Bokpè Gnacadja dira : « nous sommes convaincus que nos valeurs traditionnelles, nos valeurs africaines ne permettent pas qu’un Béninois de 30 ans, un Burkinabé de 30 ans, ou même un Ivoirien de 30 ans, décide de violer une fillette de six ans. Cela n’existe dans aucune culture africaine. Nos avocats sont déjà devant les juridictions pour défendre les victimes. Donc, c’est vraiment une machine, un laboratoire et aussi un bras opérationnel ». L’Institut national de la femme est désormais en de bonnes mains.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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