Interdiction aux Ong de faire des contrôles sanitaires : Le Ropsab-Dc applaudit et invite le chef de l’Etat à trier les vraies graines des ivraies

4 décembre 2023

Le conseil des ministres en sa séance du mercredi 29 novembre 2023 a interdit le contrôle des magasins, marchés, buvettes, restaurants, supermarchés… par des Organisations non gouvernementales (Ong). Cette décision a été applaudie par Prosper Agboromè, président du Réseau des Organisations non gouvernementales pour la prévention sanitaire, l’assainissement à la base et la défense des consommateurs (Ropsab-Dc). Ainsi, à travers une déclaration faite le samedi à son siège à Sikècodji, il a fait savoir qu’il avait aussi mené ce combat, mais il était incompris. Certes cette décision est salvatrice, mais il invite le chef de l’Etat à trier les vraies graines des ivraies. A l’en croire, les membres de son réseau ne font pas le contrôle dans les lieux cités dans le compte rendu du conseil des ministres, mais ils y sont pour des sensibilisations et dénonciations. Ils ont été formés par l’Etat lui-même pour cette mission en 2000. « Nous sommes une structure organisée et nous travaillons avec les commissariats de Cotonou, de Ouidah, de Porto-Novo et le procureur de la République depuis 23 ans. Certes, certaines Ong font des contrôles dans les buvettes, restaurants, magasins… J‘avais aussi mené ce combat contre ces Ong indélicates qui font de l’usurpation de titre. Le chef de l’Etat étant à l’écoute de sa population, il a eu les informations et a décidé d’interdire formellement cette activité aux Ong. Mais nous, nous ne faisons pas des contrôles. Nous faisons des sensibilisations et des dénonciations », a-t-il rassuré.
A l’en croire, grâce aux dénonciations faites par son réseau, les policiers ont arraisonné des produits avariés encore sur le marché pour la consommation.
Lorsqu’on prend des magasins, il y a des commerçants qui achètent du riz destiné à l’evage. Ils vont ensuite au Nigeria confectionner des sacs neufs. Ils font le conditionnement de ce riz dans ces sacs et les déversent sur le marché. Il y a aussi des supermarchés, lorsque la date d’expiration de certains produits arrive à terme, ils fabriquent de nouvelles dates qu’ils mettent sur ces produits… Ainsi, par notre biais, des commissariats de Cotonou, Porto-Novo et de Ouidah ont fait beaucoup de saisies. Les agents assermentés ne savent pas comment faire pour avoir ces informations. Le gouvernement ne peut donc pas interdire la descente sur le terrain à tout le monde. Qu’il fasse la part des choses. Le chef de l’Etat peut diligenter une enquête dans les commissariats et il verra combien de tonnes de produits ont été arraisonnées grâce à nous. Donc, nous ne sommes pas comme ces Ong indélicates. Nous sommes organisés et notre mission est claire. En prenant la loi-cadre sur l’environnement en son article 109, tout est clair dedans. Raison pour laquelle nous nous démarquons de ceux qui font n’importe quoi dans le pays. », précise-t-il.

A l’en croire, cette décision est prise à une période sensible de fin d’année où les commerçants véreux déversent des produits avariés sur les marchés. Il invite donc l’Etat à revoir sa copie avant que cela ne soit trop tard.
Cette décision est prise à un moment où nous évoluons vers la fin de l’année. J’attire l’attention du chef de l’Etat là-dessus. Avant la fin de l’année 2023, il y peut y avoir assez de morts, pas parce qu’ils n’auraient pas trouvé à manger, mais parce qu’ils auraient consommé des produits avariés. Nous invitons donc le chef de l’Etat à revoir sa décision, car tout le monde n’est pas faux dans le système », a-t-il conclu.



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