Levée des sanctions de la CEDEAO contre le Niger : Patrice Talon – Faure Gnassingbe, même combat

18 février 2024

Un retour à la normale dans la sous-région. C’est le cri de cœur des présidents Patrice Talon et Faure Gnassingbe. Ils ont parlé d’une même voix quand bien même c’est dans deux cadres et deux contextes différents. Le premier des Béninois l’a longuement exprimé lors d’une rencontre avec la presse locale le jeudi 08 février dernier alors que son homologue togolais a fait son plaidoyer lors d’une visite de médiation ce vendredi 16 février 2024 à Abidjan. En effet, le chef de l’Etat du Bénin plaide pour que la situation au Niger soit décantée et que les sanctions de la CEDEAO soient levées car, pour lui, il faut être réaliste. Le président du voisin de l’Ouest a, quant à lui, fait savoir au président Alassane Ouattara qu’il faut en finir avec le statu quo et l’immobilisme dans la crise au Niger. Il a demandé à ce qu’une solution soit trouvée à la satisfaction de tout le monde.
Pour ainsi dire, les deux pays voisins à savoir le Bénin et le Togo reconnaissent la souffrance des peuples à cause des sanctions infligées au Niger par la Cedeao. Ceci étant, leurs différentes démarches et les négociations sont en faveur d’une levée totale de ces mesures prises contre ledit pays. C’est pourquoi, à les entendre, il faut que les deux parties ramènent la balle à terre. D’abord, comme l’a suggéré Patrice Talon, il est impérieux que la Cedeao puisse reconnaitre les nouvelles autorités du Niger puisque le temps de la fermeté est déjà passé et que l’heure est au retour des bons sentiments et du bon voisinage. Sur la même lancée, Faure Gnassingbé a indiqué au président ivoirien qu’il n’est plus opportun de savoir ceux qui ont raison ou qui ont tort. Alors dira-t-il, il faut prioriser le dialogue.
En somme, une telle unité de pensée retrouvée entre les chefs d’Etat béninois et togolais est une bonne nouvelle pour la sous-région. Car, dans la crise nigérienne, les deux leaders semblaient ne pas avoir la même démarche. Patrice Talon s’était rangé dans la fermeté de la CEDEAO à laquelle appartient son pays alors que le président du Togo ne s’était pas exprimé en faveur de cette austérité. Bien au contraire. Mais cette fois-ci, les deux présidents épousent les mêmes visions pour la résolution totale de la crise entre la Cedeao et le Niger. Cela est de bon augure pour que la sous-région retrouve sa quiétude pour faire face aux vrais défis. Cependant, il reste à savoir si ce changement de ton pourrait peser dans la balance pour que les pays de l’AES changent d’avis et reviennent à de meilleurs sentiments par rapport à leur sortie de la CEDEAO.
Ange M’poli M’TOAMA



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