Le Conseil des ministres de ce mercredi 26 juillet 2023 s’est prononcé sur les modalités d’importation, de stockage, de distribution des produits pétroliers raffinés et de leurs dérivés en République du Bénin. C’est dans la dynamique de trouver une issue favorable au déséquilibre observé dans la couverture sur le territoire national.
Procéder à une relecture de la règlementation en vigueur et favoriser la mise en œuvre des plans d’investissement prévus. C’est ce qui sous-tend la décision du gouvernement de se pencher sur les modalités d’importation, de stockage, de distribution des produits pétroliers raffinés et de leurs dérivés au Bénin. Selon le constat fait, sur la soixantaine d’entreprises agréées pour importer, stocker des produits pétroliers et leurs dérivés dans le pays, seule une dizaine d’entre elles exercent effectivement cette activité à cause des difficultés auxquelles elles sont confrontées comme, parmi tant d’autres, la léthargie observée dans leur développement ou même leur conversion dans la distribution ou l’importation de lubrifiants. Il paraît donc nécessaire de prendre le décret qui va permettre de fixer un nouveau cadre juridique qui prescrit une catégorisation des activités du secteur en vue de faciliter les investissements tant en ce qui concerne l’importation et le stockage que la distribution des produits pétroliers. « Par ailleurs, pour assurer la disponibilité en quantité et en qualité des produits partout sur le territoire national, l’Etat s’engage à organiser l’approvisionnement du pays par des appels d’offres couvrant une période déterminée de l’année. Ces appels d’offres sont ouverts aux sociétés pétrolières installées au Bénin et concernent les produits essentiels mis en consommation.
S’agissant des autres produits pétroliers, l’approvisionnement du pays sera assuré par les acteurs privés agréés », a précisé le condensé du Conseil. Ayant fait observer que la nouvelle réglementation établit une séparation des agréments par métier selon qu’il s’agisse d’importation, de stockage ou de distribution, sachant qu’un acteur privé peut obtenir un ou plusieurs agréments, le Conseil a signalé que les sociétés agréées pour la distribution auront la possibilité de construire des mini-stations à hauteur de 20% de leurs infrastructures dédiées dans les zones à faible rentabilité. « Au total, le nouveau dispositif a l’avantage de : clarifier le rôle et les activités de chaque acteur dans le secteur, séparer les activités d’importation et de stockage de celles de distribution, permettre la spécialisation par produit suivant les intérêts des sociétés, alléger la procédure et les formalités d’obtention des agréments puis assurer une couverture intégrale du territoire national en infrastructures de distribution des produits pétroliers et définir un mécanisme de collecte et de destruction des lubrifiants en fin de vie », a détaillé le relevé du Conseil.
Fidégnon HOUEDOHOUN
- 28 novembre 2024
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