Recomposition de la classe politique : Les élus Fcbe s’organisent

Angelo DOSSOUMOU 8 janvier 2015

50 maires et 33 députés. C’est le nombre d’élus des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) présents hier à l’Infosec de Cotonou où il était question du renouvellement de la fidélité à la vision du président Boni Yayi et de la recherche des stratégies en vue de lui garantir une majorité confortable lors des prochaines échéances électorales. « C’est une concertation d’échange entre députés Fcbe résolument engagés à rester avec Boni Yayi jusqu’à la fin de son mandat et les maires qui sont dans la même dynamique. Nous avons voulu faire comprendre à l’opinion que le Chef de l’Etat a le soutien de son peuple à la base et que les élus sont en bloc derrière lui pour les combats futurs », a affirmé l’honorable André Okounlola qui n’a pas caché qu’avec les derniers mouvements sur l’échiquier politique, certains ont l’impression que tout s’écroule autour du chef de la majorité présidentielle. L’He Rachidi Gbadamassi a d’ailleurs saisi l’occasion de la rencontre de concertation des Fcbe pour lancer à qui veut bien l’entendre que le président Boni Yayi a joué pleinement sa partition en vue de l’organisation des élections et que le nécessaire dialogue politique pour le consensus en vue du vote de la loi dérogatoire est bloqué du fait de la volonté de l’opposition de conduire le pays dans l’impasse. « Si le Bénin perd les 250 millions de dollars du Mca, c’est l’opposition qui en sera responsable. Car, par rapport aux préalables, ils sont dans le dilatoire », a-t-il indiqué tout en ajoutant que les dispositions techniques et politiques ne sont pas réunies pour une révision de la Constitution. Ceci, justifie-t-il, parce que les partisans du chef de l’Etat ont perdu le contrôle de la commission des lois et le perchoir à l’Assemblée nationale. Et si pour le député Rachidi Gbadamassi, ce sont les opposants qui ne veulent pas des élections parce qu’ils veulent prendre le pouvoir par la rue, son collègue Grégoire Akofodji estime que la rencontre de l’Infosec est le témoignage de ce que la majorité présidentielle se met déjà en ordre de bataille.

Les Fcbe veulent des élections

D’ailleurs pour l’He Akofodji, il n’y a aucune raison de douter de cette éventualité car, a-t-il confié, les institutions de la République ne sont pas en crise et ce dont les Fcbe ont besoin, c’est d’en arriver à un consensus avec l’opposition pour voter la loi dérogatoire afin d’aller aux élections. Le maire Patrice Houssou Guèdè est aussi convaincu qu’en dépit de la naissance de certaines alliances, que la majorité présidentielle se porte bien grâce au bilan de son leader, Boni Yayi. « A un an de la fin de son mandat, il se remarque que le président Boni Yayi travaille. Il sait qu’il a un bilan à défendre après dix ans. Et ça, certains de nos compatriotes ne le comprennent pas. Ils veulent qu’il se repose et qu’il ne fasse plus rien. Nous nous organisons pour l’accompagner pour qu’il continue à bien faire ce qu’il fait pour le Bénin », a-t-il justifié.
Pour preuve, la déclaration qui est venue sanctionner la journée de concertation des élus Fcbe témoigne bien de cet état d’esprit. En effet, dans ladite déclaration qui s’est appuyée sur le message du chef de l’Etat sur l’état de la Nation le 30 décembre 2014, cas a été fait de la bonne santé du Bénin sur bon nombre de plans. C’est pourquoi pour l’He Grégoire Akofodji, les élus Fcbe doivent se réjouir et se féliciter de ce que le gouvernement a joué sa partition sur tous les plans, notamment en ce qui concerne l’organisation des élections. Tout en dénonçant les préalables de l’opposition avant le dialogue politique comme des préalables anticonstitutionnels, les Fcbe disent s’organiser en un creuset dénommé ‘‘Synergie des élus Fcbe’’ pour des actions futures. Au nombre de celles-ci, le soutien aux actions du chef de l’Etat, les préparatifs de la convention nationale des Fcbe, la mise sur pied des coordinations Fcbe pour les élections communales et législatives et pour préserver le pouvoir en 2016. Tout un programme pour empêcher l’opposition de leur damer le pion sur le terrain politique.



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