Renouvellement des coordinations départementales de l’Union progressiste : Les jeunes désormais au charbon

19 juillet 2022

Ils ont toujours voulu jouer les premiers rôles. A plusieurs reprises, ils se sont plaints des traitements dégradants à eux infligés par leurs aînés. Loin de leur profiter, leurs luttes sur le terrain ont toujours profité aux plus âgés, habiles dans les positionnements à l’approche des scrutins. Tenus longtemps à l’écart des cercles de décisions, ils sont maintenant placés sous les feux de la rampe et peuvent décider du sort du plus grand nombre. Depuis le weekend dernier, à l’Union progressiste, les lignes ont bougé. Les patriarches, confortablement installés dans leurs positions dominantes, ont commencé à passer la main. Un à un, ils s’en vont jouir du privilège de la retraite après une carrière politique riche et remplie.
Créée au lendemain de la réforme du système partisan en décembre 2018, l’Union progressiste est, jusqu’à nouvel ordre, en termes d’élus, le plus grand parti politique du pays. Jusqu’au samedi dernier, c’est Bruno Amoussou qui est resté aux commandes de ce creuset depuis sa création. Fort de sa grande expérience, il a su avec son équipe œuvrer pour que ce parti récolte très vite des lauriers. Entouré de ses camarades de lutte qui sont plus ou moins de sa génération, il a marqué de son empreinte ce bébé politique né avec des dents. Désormais à la retraite, c’est de la touche qu’il observera les transformations qui s’opèreront dans le parti placé sous la présidence de Joseph Djogbénou. A peine installé, ce dernier bénéficie du sang neuf injecté dans ce regroupement.
En effet, comme si leur retrait de la vie politique était lié à celui de Bruno Amoussou, Antoine Kolawolé Idji, Mathurin Nago et Abraham Zinzindohoué viennent eux aussi de déposer le tablier. Précédemment responsables aux niveaux national et départemental du parti, ils ont fait l’option de profiter du privilège de leurs vieux jours loin des tourments et agitations du landerneau politique. En se retirant de la scène publique, ils laissent leurs précieux sièges aux plus jeunes qui ne demandent qu’à les occuper.
C’est l’actualité au sein de l’Union progressiste où la jeunesse est appelée à faire ses preuves. Même si c’est dans l’ordre normal des choses, être projeté de l’ombre à la lumière, n’est pas toujours simple à gérer surtout lorsqu’on n’a pas été préparé à une telle métamorphose. Être au-devant de la scène implique d’assumer des responsabilités, de prendre des risques, des décisions, de faire des erreurs, de les assumer, se corriger pour devenir plus aguerris. C’est cet apprentissage qu’il est donné à certains ténors de ce parti de faire au grand jour. Au fur et à mesure qu’ils feront leurs preuves, ils pourront se bonifier et inspirer d’autres à leur emboîter le pas.
Toutes les fois que des figures de proue disparaissent du landerneau politique, leurs positions sont très vite occupées par d’autres qui ne demandaient qu’à briller à leur tour. Il appartient aux jeunes qui vivent actuellement cette réalité de savoir saisir leur chance en faisant mieux que leurs illustres prédécesseurs. Quand la jeunesse est appelée à prendre les devants, il lui revient d’agir avec fougue et...sagesse. C’est ce qui est attendu des nouveaux maîtres de l’Union progressiste.



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