1er cas de coronavirus au nord Bénin : Un autre front s’ouvre pour la réplique

Angelo DOSSOUMOU 29 avril 2020

Jusqu’ici, de l’anxiété du Covid-19 qui rôde dans un rayon très rapproché, ils étaient épargnés. Mais depuis quelques heures, les habitants de Parakou, cité des Kobourou doivent se poser mille et une questions. Malgré toutes les mesures prises, le coronavirus aurait trouvé les moyens de se faire signaler chez eux. Un cas annoncé en provenance du Burkina-Faso, qui est rentré clandestinement dans son pays et qui n’a pas respecté les règles prescrites en la matière, et d’aucuns peuvent toujours penser qu’il n’y a encore rien de grave. Justement, cette pandémie a l’art de démarrer timidement et même de feindre qu’elle n’a rien à voir dans les environs avant de prendre du volume généralement à cause des cas contacts. Ainsi, s’est-elle fait signaler au prime abord dans la zone méridionale pour atteindre aujourd’hui le chiffre de 64.
D’ailleurs, avec les dépistages systématiques, il est évident que les cas cachés et surtout dus à l’irresponsabilité des uns et des autres se révéleraient. C’est dire que dans les jours à venir, il est fort possible que les chiffres actuels connaissent une hausse. Tout compte fait, le ministre de la santé confiant, a clairement affirmé, au cours de son dernier passage sur la télévision nationale, que le Bénin est armé pour mener la lutte quel que soit le nombre de cas. Seulement, dans un contexte sanitaire délicat où la réplique au coronavirus devrait être essentiellement concentrée dans la partie méridionale, le seul cas annoncé de Parakou est une alerte à prendre au sérieux car derrière, il faut craindre des contaminations.
A coup sûr, l’arrivée du virus en ces lieux suscite moult interrogations. Sinon, avant les clarifications officielles, il est à se demander les raisons de la porosité des frontières notamment avec le Burkina-Faso ou le Nigeria. Somme toute, le plus important c’est de trouver la meilleure stratégie pour épargner Parakou en particulier et le septentrion en général d’un accroissement du nombre de contaminés.
En premier lieu, pour une réplique adéquate au coronavirus, il y a un accent à mettre sur les mesures barrières. Ensuite, l’urgence pour sauver Parakou, c’est de se doter des moyens de mettre fin aux entrées clandestines, multiplier le dépistage systématique, prévoir autant qu’il faut des centres de confinement et doter le personnel sanitaire d’un plateau technique à la hauteur de la menace qui plane. Aujourd’hui, mieux qu’au début de la pandémie, des avancées pour mener la lutte spécifiquement sur le terrain des kits de dépistage et des masques de protection ont été enregistrées. Par conséquent, il est plus que jamais question d’un front de taille pour la réplique au coronavirus à Parakou. Et donc, contre la pandémie qui déchaîne toutes les énergies, c’est l’heure de joindre les actes à la parole et de court-circuiter ces irresponsables qui finiront pas perdre tout le pays.



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