1ère édition de Jonapeb : Le poisson d’élevage au Bénin a de beaux jours devant lui

FLAT 25 novembre 2022

La 1ère édition des Journées nationales du poisson d’élevage au Bénin (JoNapeb) a démarré hier jeudi 24 novembre et ce jusqu’au 26 novembre 2022 à l’Institut national de recherche agricole du Bénin (Inrab). Organisée par l’interprofession poisson élevage du Bénin, elle permettra aux acteurs des différents maillons d’échanger leurs expériences sur les produits disponibles, les bonnes pratiques de production et de transformation et les mécanismes de mise sur le marché.

« Le développement de la pisciculture béninoise, les grands enjeux défis de la professionnalisation des différents acteurs de la filière ». Voilà le thème retenu pour le compte de cette 1ère édition des Jonapeb. A l’ouverture des travaux de ces journées, le président de l’Interprofession poisson élevage a caricaturé l’activité de la pisciculture au Bénin en trois (03) époques. Au premier rang, l’époque coloniale où, pour des faits de recherches, le colon a installé des instituts de recherches et a essayé de développer l’aquaculture continentale parce qu’à l’origine, cela n’existait pas non plus. Après cette période, a-t-il dit, il y a celle de vulgarisation qui s’est faite avec des techniciens, et malheureusement le problème s’est retrouvé à ce niveau. Ces techniciens aux dires du président de l’Ipeb, ont copié les expériences des autres sans chercher à comprendre ce qu’il en est. Cela a entrainé des résultats mitigés avec à la clé la mortalité des poissons. « Au cours de ces moments, nous aurons à échanger du fonds de notre cœur pour prendre de bonnes décisions pour que le Bénin cesse d’être un pays importateur de poisson, mais un bon producteur », a fait savoir le président. Le directeur de l’Inrab Adolphe Adjanonhoun a, pour sa part, exprimé sa fierté par rapport à ces journées. Ce qui le réjouit, c’est la création de l’interprofession de l’élevage poisson au Bénin, un sous-secteur d’élevage de parents pauvres. Pour renverser cette tendance selon lui, il faut qu’il y ait des acteurs dynamiques bien formés. « C’est la première fois qu’une interprofession organise ces journées dans la maison de l’innovation. Le directeur de cabinet du ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Dossa Aguèmon est revenu à cette occasion sur quelques constats notamment la pisciculture. A l’en croire, la pisciculture ne se porte pas très bien au Bénin notamment. Le poisson national, contrairement celui étranger, est peu compétitif. Il s’impose donc le défi de l’amélioration de la compétitivité du poisson national.
Il faut souligner que cinq (05) panels feront l’objet de discussion au cours de ces journées. il s’agit entre autres des difficultés d’accès aux intrants piscicoles, les mécanismes durables de facilitation pour les acteurs, les infrastructures piscicoles face aux changements climatiques, les financements des chaines de valeurs de la filière aquaculture notamment les problématiques, opportunités et défis, les bonnes pratiques et les innovations de la recherche face aux enjeux de développement de la filière et enfin les villages aquacoles au Bénin, leurs concepts et modes de gestion. Ces panels seront animés par des personnes ressources identifiées qui proviendront des structures variées comme les projets programmes de la filière.
Richard AKOTCHAYE



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