Les parents constituent un repère pour les enfants. Malheureusement, nombreux sont ceux qui ignorent leur responsabilité et leur devoir en terme d’exigence et de contrainte envers les enfants.
Beaucoup sont les familles qui, dans leurs comportements se sont révélées comme le premier obstacle à l’éducation et au développement des valeurs citoyennes chez les enfants dont ils sont censés assurer l’éducation. Il ne suffit qu’à voir autour de soi les mères qui épaulent leurs enfants notamment les filles lorsqu’elles sont reconnues auteurs d’actes répréhensibles. Il est tout à fait normal que de pareilles mères ne peuvent dénoncer les agissements de leurs enfants tenter tout au moins de les ramener à l’ordre si déjà le sentiment de protection et de préservation remplace dans les faits la foudre parentale que craignent les enfants pour éviter de commettre des actes déviants. C’est ainsi qu’on assiste le plus souvent à des situations où des mères sont complices des actes qui sapent les valeurs morales de la société et dont les filles sont auteures, des mères qui reçoivent de l’argent chez leurs filles encore sous leur responsabilité alors qu’elles n’exercent encore aucune activité. Ces filles qui n’ont souvent pas atteint l’âge nubile savent entretenir leur mère ; elles achètent à coût d’argent ou de cadeaux divers le silence de leur mère afin de ne mettre le père dans l’économie des mauvais actes qui se posent sous son toit. Les filles ont donc su identifier le parent le plus laxiste et ont trouvé la meilleure technique de lui lier les mains.
S’il est vrai que les pères sont rigoureux et presqu’inflexibles en matière d’éducation, la lutte sans répit engagée récemment contre la cybercriminalité a révélé le visage des pères au Bénin. En effet, l’Office de Répression de la Cybercriminalité dans la traque des cybercriminels qui sont pour la plupart des jeunes de 15 à 25 ans ne pouvait savoir qu’à mesure que sa lutte se corse, elle devait retrouver aussi des parents sur son chemin.
Alors que les premiers individus identifiés comme tels ont été jugés et condamnés et que les autres, les plus chanceux, ont quitté le territoire pour échapper à la répression en cours, une nouvelle génération de cybercriminels pousse dans le pays comme des champignons et exerce en toute sérénité cette fois-ci avec la caution morale et la couverture des pères. Ces pères couvrent leurs garçons cybercriminels en se déclarant propriétaires des réalisations, des infrastructures, des voitures et autres biens d’un enfant en rupture de banc avec la société. Des parents dont les sources de revenus sont connues de tous sont devenus du jour au lendemain, propriétaires de boutique prêt-à-porter, de bar et ou de restaurant VIP. Ces parents, sachant bien que leurs fils exercent une activité reconnue criminelle , acceptent et conduisent les voitures de luxe offertes par ces enfants. connaissent-ils vraiment leurs responsabilités envers ces enfants ? Tout est mis en œuvre pour couvrir le crime. L’enfant évite désormais de s’illustrer par des indices et signes distinctifs des cybercriminels : Wave S, coiffure extravagante, show permanent, boîte de nuit, bling-bling, bunga bunga etc. Bref, Ils ont rompu avec la vie ostentatoire et exercent en toute tranquillité avec la couverture du père.
Or le rôle du parent est d’attirer l’attention de l’enfant sur les risques liés à sa mauvaise conduite. Malheureusement, l’argent a perverti des familles qu’il conduit irrémédiablement à la perte.
Camille SEGBEDJI (Enseignant de frnçais)
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