Les prévenus dans le dossier de bastonnade pour non port de casque ont été fixés sur leur sort. Au terme de la présentation au parquet, le tribunal a requis un mandat de dépôt pour les quatre policiers impliqués dans la bastonnade ainsi qu’à l’auteur de la vidéo. Quant à la victime et son camarade interpellés pour n’avoir pas porté de casque, ils ont été libérés mais mis sous convocation.
Au terme de leur présentation au parquet, les prévenus dans le dossier de bastonnade pour non port de casque ont été fixés sur leur sort. Après plusieurs heures d’attente, la décision du parquet est connue. Les quatre policiers impliqués dans cette affaire de bastonnade ont été placés sous mandat de dépôt. Le nommé Moïse Badjagou qui a filmé la scène devenue virale sur la toile aussi écope d’un mandat de dépôt. Celui qui a été bastonné et son ami sont libérés et mis sous convocation pour le 15 mai prochain.
Selon les faits racontés par les prévenus, le nommé Noussi N’Dah a été interpellé par les éléments de l’unité de la Police des services de secours et d’intervention (Psi) dans un quartier de Natitingou pour non port de casque. Alors que ces éléments voulaient emmener sa moto, il s’y est opposé farouchement. Une altercation entre les deux parties s’est soldée par des coups. L’équipe de la police a dû faire appel au renfort, ne pouvant pas supporter les caprices de N’Dah, selon les témoignages.
Quatre policiers venus par la suite ont réussi à maitriser le nommé N’Dah et son ami qu’il voulait remorquer, tous deux sans casque. Dans ses propos, il estime que l’opération port de casque ne concerne pas les rues secondaires mais plutôt le goudron. Par conséquent, ni les policiers ni leur hiérarchie ne peuvent pas l’interpeller. La scène s’est produite devant un atelier appartenant à une de ses sœurs. Dans ces chaudes altercations, Moïse Badjagou, menuisier de formation revenant d’un chantier de son patron, s’est arrêté pour filmer. Il dit l’avoir fait dans l’intention de sensibiliser ses enfants à la nécessité de porter le casque à moto. Mais entre-temps, il a présenté la vidéo audit patron. Celui-ci a souhaité avoir la vidéo enregistrée par son apprenti. N’ayant pas de forfait internet, il le lui active pour faciliter le transfert. La vidéo s’est ainsi retrouvée dans un forum WhatsApp, sans le consentement de celui qui l’a filmé.
Version des policiers
« On l’a vu sur la moto à trente mètres sans casque. Il a garé puis voulant remonter après sur la moto avec un autre qu’il veut remorquer, on l’a interpellé. C’est ainsi que nous l’avons approché pour le verbaliser. Mais, il a déclaré qu’il est chez lui ici et que personne ne peut l’arrêter pour non port de casque. D’ailleurs, port de casque c’est sur le goudron et non sur la terre rouge. Voulant prendre la clé, il a refusé et s’en est opposé farouchement prétextant que personne ni le procureur ni aucune autorité ne peut venir l’arrêter. On a tendu la fiche de verbalisation à son second pour remplir, mais il a retiré et jeté. Une vive altercation s’est déclenchée entre lui et les éléments de la police. D’où, les policiers ont appelé de renfort.
Un procès et des tensions
Il faut rappeler que lors du procès, la population a manifesté devant le tribunal. Des pneus ont été brûlés et la voie inter-Etats bloquée. Il a fallu l’intervention de la police avec des tirs de gaz lacrymogène et des interpellations et même la démarche des autorités communales envers les manifestants pour faire rétablir la circulation.
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