Bordereau Electronique de Suivi des Cargaisons : Le Syntraconac rectifie les propos de Mamert Azandossessi

La rédaction 17 décembre 2014

Le Syndicat des travailleurs du Cncb (Syntraconac) n’est pas en phase avec les déclarations faites au cours d’une conférence de presse et sur l’émission Grand Format de la chaîne de télévision Canal 3 le dimanche dernier par le déclarant en douane, Mamert Azandossessi. C’était au sujet du Bordereau électronique de suivi des cargaisons (Besc) dont les fonds issus des règlements selon Mamert Azandossessi ne seraient pas budgétisés.
Démenti sur démenti du Syntraconac sur certains des points évoqués par le déclarant en douane, Mamert Azandossessi. D’abord, le syndicat du Cncb balaie du revers de la main les allégations selon lesquelles les fonds issus des règlements des Besc ne seraient pas budgétisés. Aussi, des réserves ont-elles été émises sur le fait qu’il ait affirmé que le Besc serait doublement payé, surtout que l’armateur aurait payé à l’embarquement. L’autre chose que le Syntrconac n’a pas accepté, c’est l’assertion de Mamert Azandossessi selon laquelle le choix du mandataire n’a pas suivi une procédure d’appel d’offres et que ce dernier grugérait le Cncb donc l’Etat béninois.
En effet, d’après les syndicalistes, de nos jours, suite à la libéralisation des mers, les missions du Cncb se résument fondamentalement à trois points à savoir la défense des intérêts des chargeurs, l’assistance aux chargeurs et la promotion de la chaîne des transports. D’ailleurs, notent-ils, c’est dans le cadre de la mise en œuvre des missions du Cncb que le Bordereau électronique de suivi des cargaisons (Besc) a été créé en 2000. De même, assurent-ils, le bordereau électronique de suivi des cargaisons couvre les besoins statistiques, d’identification, de contrôle des coûts de transport, de sûreté et de traçabilité du commerce et du trafic des marchandises à destination des pays de l’Afrique de l’ouest et du centre principalement. Et si le Besc est un document papier ou électronique délivré par des mandataires des pays qui les imposent, il faut, pour le Syntraconac, comprendre que le secteur maritime couvrant l’essentiel du transport des matières premières (pétrole et produits pétroliers, charbon, fer etc) appelé transport en vrac et le transport de produits préalablement conditionnés par conteneur, caisse, palette, fût ; un Besc est à produire par connaissement maritime pour les conteneurs et les lots en vrac et par véhicule roulant (un Besc par véhicule et par numéro de châssis).
Le Besc n’est pas une taxe à domicilier au trésor public
Dans son démenti, le Syntraconac a également révélé que toute cargaison embarquant ou débarquant au Port de Cotonou, quelle qu’en soit la destination finale et le régime douanier, doit être couverte par un Besc validé par le Cncb ou son représentant (article 2 de l’arrêté ministériel de la République du Bénin, année 2006 N° 038/MDCTTPU-PR/DC/SG/CTTM/CNCB/SA). « En conséquence, toute cargaison non accompagnée du Besc validé constituant une infraction à la règlementation en vigueur au Bénin, des pénalités seront donc systématiquement appliquées à destination. Le Besc est un outil moderne de suivi et de gestion du commerce, permettant de disposer d’informations utiles sur les mouvements de marchandises. Le Besc n’est donc pas l’apanage du Bénin et ne saurait être réduit à une taxe à domicilier au trésor public », a rectifié le Syntraconac. Toujours pour le Syntraconac, il est aussi aisé de se rendre compte que le Besc est bel et bien budgétisé surtout qu’il constitue l’une des ressources essentielles qui permettent au Conseil national des chargeurs du Bénin d’accomplir les missions à lui assignées. Le Syntraconac se fait clair : « Les preuves existent et nous appelons l’intéressé à se rapprocher des services compétents. Le paiement du Besc se fait par le chargeur ou le consignataire. Le chargeur peut le faire payer par son transitaire. Ce paiement se fait à l’embarquement d’où la nécessité d’avoir une organisation adéquate. Seules les régularisations se font sur place, donc la plate-forme de Guichet Unique par le Cncb. On ne saurait donc parler de double emploi et nous condamnons cette désinformation qui n’est pas de nature à assurer le fonctionnement de notre office ».
En dernier point, le Syntraconac entend faire savoir à Mamert Azandossessi qu’au début, le Cncb avait eu plusieurs mandataires et ceci quelquefois en fonction des zones d’embarquement. Mais, avec l’avènement du Guichet Unique et le choix d’un seul mandataire, constate-t-il, les recettes du Cncb à base du Besc ont augmenté et plus sécurisées. De plus, un quota de répartition est bien défini sur recommandations du Conseil des Ministres et le Cncb n’est nullement grugé par son mandataire. « Le Besc a tellement gagné en fiabilité qu’il est quelquefois utilisé par les services des douanes en vue de la certification des valeurs. Des missions sont organisées pour le suivi et nous pouvons confirmer au conférencier et à tous les Béninois que le Cncb est aujourd’hui un centre de profit et contribue aux dépenses d’investissement », confirme le syndicat du Cncb qui a aussi attesté que le choix du mandataire actuel a été fait dans les règles de l’art et que le Cncb a été toujours ouvert à d’autres opérateurs tant qu’ils mettent du sérieux dans la gestion des affaires. « Les preuves sont là et nous sommes aussi en très bonnes relations avec les autres pays de l’Union des conseils des chargeurs africains (Ucca), donc nous disposons d’informations à bonne date sur la plupart des structures qui gèrent le Besc dans ces pays », a conclu le Syntraconac.



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