Cherté de la vie : Le haricot ne fait pas exception à la règle

12 juillet 2024

Le haricot n’est pas épargné par la flambée des prix. Sur le marché, le kilo et le sac de cette légumineuse sont désormais chèrement acquis. La situation dure depuis plus d’un an.

« Le plat d’Abobo que tu m’as vendu n’est pas beaucoup », s’écrit client à une vendeuse de haricot. Maman Boni lui répond « Ce n’est pas ma faute, le haricot est cher au marché ». Agossou est venu acheter chez Maman Boni dans le quartier Ahossougbéta à Abomey-Calavi un plat de haricot localement appelé ‘‘Abobo’’ à 150Fcfa. Mais à sa grande surprise, la quantité habituelle aconsidérablement diminuée dans son assiette. C’est ainsi que la flambée des prix des produits de première nécessité se ressent dans les assiettes. Et cette tendance se maintient depuis un an. A l’instar du riz, du gari et d’autres vivriers, le haricot a également connu une augmentation de son prix. C’est le constat qui se fait au marché Menontin. « Le sac de 100 kg de haricot blanc est encore plus cher aujourd’hui, c’est à 75 000 Fcfa au lieu de 60 000 Fcfa comme auparavant et nous vendons 1 kg à 800 Fcfa. C’est au même prix avec le haricot rouge. Le prix du sac de 100kg a augmenté et nous vendons 1 kg à 700 francs », a déclaré dame ZANMENOU. Elle ajoute que les prix varient selon la qualité du haricot blanc qui est plus cher que le haricot rouge. Cette légumineuse est convoyée depuis les régions du Sud-Ouest et du Nord. « Je prends le sac du haricot rouge au marché Adja et le blanc à Malanville », précise-t-elle.

Le haricot de plus en plus absent dans les assiettes
Une revendeuse à Dantokpa sous anonymat explique qu’elle n’arrive plus à vendre à cause de la flambée. « Les clients se retournent lorsqu’ils entendent le prix du haricot. On ne vend plus ». Même les ménages s’en privent de plus en plus. « L’augmentation du prix du haricot ne nous permet plus de le consommer régulièrement. C’est vraiment difficile d’en acheter et d’en consommer », confie Blandine, une mère au foyer. Cette assertion est confirmée par dame Dansou, une vendeuse du plat local fait de riz et de haricot communément appelé ‘‘Atassi’’. « C’est difficile pour moi de préparer le plat ces derniers temps à cause de la hausse du prix du haricot car les clients ne viennent plus vu que la quantité a dimunié des dans les assiettes », confie-t-elle. La montée du prix se ressent au niveau des consommateurs. « Le haricot c’est mon favori. Malheureusement, son prix du haricot ne fait que grimper. Avant avec 100 francs, j’arrivais à satisfaire ma faim mais maintenant c’est le contraire, j’utilise plus de 200 francs sans être rassasié. Des fois je n’achète plus », soupire pierre, apprenti maçon rencontré sur un chantier.
La vie devient de plus en plus chère au Bénin et les raisons varient d’un consommateur à un autre. Cette hausse considérable du prix peut être due à un changement climatique perturbant les cycles de pluies et affectant les récoltes. Il y a aussi le développement croissant de la population entraînant ainsi une demande de plus en plus élevée. Cette cherté de la vie au Bénin s’explique aussi par le désintéressement des jeunes pour l’agriculture, la promotion des cultures de rentes telles que le coton, l’ananas, le palmier à huile au détriment des produits vivriers dont le haricot. Les béninois implorent le gouvernement pour une amélioration du coût de la vie au Bénin.
Carine HOUNTONDJI (Stag)



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