Cherté des denrées de consommation : Les prix toujours en hausse dans les marchés

La rédaction 7 juillet 2021

L’inflation se poursuit avec la hausse des prix des denrées alimentaires. Dans les marchés de Pahou, Vèdoko et Mènontin, au Sud du Bénin, clients et vendeurs crient leur ras-le-bol.

Nouvelle semaine et toujours pas de baisse. Au marché de Pahou, cet après-midi du 5 juillet 2021, c’est le calme plat. Sur les étalages, des céréales, du riz et des huiles végétales étalés çà et là. Cependant, les clients se font toujours attendre. « C’est parce que les produits sont chers qu’il n’y a pas d’affluence », confie Maman Déborah. Quelques minutes plus tard, une cliente se renseigne. La vendeuse, d’un ton sévère, livre les prix. « Le maïs que nous achetions à 13.500 Fcfa le sac de 125kg est aujourd’hui cédé à 25000 Fcfa. C’est la raison pour laquelle la mesure est passée de 200 Fcfa à 400 Fcfa. Le prix de l’huile végétale est passé de 15000 le bidon de 25litres à 30000 Fcfa », se défend Maman Déborah. Déboussolée, la cliente se retire sans payer les produits souhaités. Mais dans ce marché de la commune de Ouidah, elle ne trouvera pas mieux.

A Vèdoko et Mènontin, « on survit »
Ailleurs, c’est quasiment les mêmes refrains. Que ce soit à Vèdoko ou à Mènontin, dans la capitale économique, les prix connaissent de jour en jour une augmentation. Le maïs est par endroit cédé à 500 Fcfa le kilo, l’huile à 1000 Fcfa le litre, le gari à 450 F et le haricot à 600 Fcfa. « On ne vit plus. On survit », confie une des vendeuses de Vèdoko. Difficile de leur arracher quelques mots de plus. La colère prend vite le dessus dans les échanges.
C’est une situation que traverse le Bénin depuis quelques semaines. Le Gouvernement dit avoir pris des dispositions pour surtout éviter la sortie des produits vivriers. « Depuis la décision d’interdiction de sorties incontrôlées des produits agricoles, beaucoup de saisies de plus de 3000 sacs, soit plusieurs centaines de tonnes de vivres en partance pour l’extérieur sont observées. Ce qui permet aux Béninois d’avoir les produits disponibles et de dépenser moins par rapport à ce qui se passe dans les autres pays. Si on ne fait rien, il y aura une forte tension sur le marché intérieur », a déclaré Alimatou Shadiya Assouman, Ministre de l’Industrie et du Commerce. Elle appelle ses compatriotes à la patience et au patriotisme. « Il faut être patient. Les premières pluies viennent de s’installer. La demande des pays de la sous-région est très forte. Mais les dispositions sont prises au niveau de l’Agriculture pour augmenter la production », rassure Alimatou Shadiya Assouman. C’est bientôt les récoltes. Et tous les regards sont tournés vers les champs.
Alex NOUDOFININ & Ramziath ALFA MOUSSA BABA BODI (Stags)



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