Contrôle de l’éthique dans l’enseignement supérieur : Une thérapie de choc, grands défis pour l’équipe de Epiphane Sohouenou

26 janvier 2023

Un organe en charge du contrôle de l’éthique dans l’enseignement supérieur a été annoncé en Conseil des ministres de ce mercredi 25 janvier 2023. Avec à l’appui la nomination des membres de l’équipe dirigeante, la mise en place de cet organe s’affiche non seulement comme une thérapie aux maux qui minent les hauts lieux du savoir au Bénin, mais aussi comme un ensemble de défis de taille pour Epiphane Sohouenou et son équipe.

Les faits de désolation dans des universités et écoles supérieures du Bénin seront désormais soumis à l’appréciation de Epiphane Sohouenou et son équipe. Nommés pour conduire la Délégation au Contrôle et à l’Ethique dans l’Enseignement supérieur (DCE) mise en place en Conseil des ministres de ce mercredi, ils ont pour mission de veiller au respect, par les enseignants et les chercheurs, des obligations professionnelles et de la déontologie dans les écoles supérieures et universités publiques, de même que dans les établissements privés d’Enseignement supérieur et au niveau de la recherche scientifique. C’est un titre qui leur confère le droit d’assurer le contrôle des enseignements et l’évaluation des enseignants du Supérieur, de veiller à la mise en œuvre et à la qualité des enseignements, y compris ceux en ligne, puis d’en assurer le suivi et l’évaluation, d’instruire les dossiers de manquements présumés à la discipline, aux règles d’éthique et de déontologie professionnelles dans les universités et écoles supérieures aussi bien publiques que privées et de proposer les mesures conservatoires ou les sanctions à l’effet de faire cesser ou punir tout manquement y relatif.

Des affaires qui éclaboussent les acteurs
La mise en place de la DCE intervient dans un contexte où, depuis quelques moments, les hauts lieux du savoir, de par des faits qui les accablent voire ternissent leur image, semblent perdre leur lettre de noblesse. S’il est vrai que des affaires telles que plagiat, scandales sexuels, violence faite aux femmes, l’absentéisme et plein d’autres qui ne sont plus à démontrer éclaboussent plusieurs membres du corps professoral, il n’en demeure pas moins que des étudiants excellent dans la tricherie, l’indécence vestimentaire, les actes de vandalisme, la prostitution et la liste n’est pas exhaustive. Les dernières décisions rectorales de l’Université d’Abomey-Calavi fixant le nombre de docteurs à encadrer par an en vue d’assurer un meilleur encadrement et la correspondance adressée aux responsables administratifs des enseignants dans laquelle l’autorité rectorale s’est plainte de l’absentéisme dont font preuve leurs collègues, sont parmi tant d’autres, des faits susceptibles d’entacher l’honneur dû l’enseignement supérieur du pays. Il n’est pas superflu de faire savoir que la mise en place de la Délégation au Contrôle et à l’Ethique dans l’Enseignement supérieur (DCE) intervient comme une thérapie et s’impose au Délégué général et son équipe comme des défis de taille à relever. Et c’est justement pour cause que la DCE a été rattachée au Conseil national de l’Education. Il serait souhaitable que l’équipe nommée œuvre avec impartialité pour l’atteinte objective des résultats. L’image des universités et écoles supérieures en dépend.
Fidégnon HOUEDOHOUN



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