Criet : Un professeur d’université poursuit sa voyante pour escroquerie

19 mars 2024

Un professeur béninois de mathématiques, exerçant dans une université au Gabon, a porté plainte contre sa voyante pour une affaire d’escroquerie devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). L’homme et la femme ont été entendus lors de leur première comparution le lundi 18 mars 2024 à Cotonou.

La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert ce lundi 18 mars 2024, une audience pour connaître d’une affaire particulière entre un professeur d’université et sa voyante. Selon l’information rapportée par un media béninois, la voyante, la trentaine révolue et adepte de plusieurs divinités, est accusée d’avoir dépouillé sa victime de tous ses biens. En effet, le professeur a déclaré devant la Cour avoir connu la jeune femme dans une période où son école située à Hèvié, une localité de la commune d’Abomey-Calavi, traversait une grave crise. Il fit donc appel à la voyante afin de trouver des solutions. « Elle m’a dit que ma défunte mère lui a révélé que je dois donner le nom de tous les membres de ma famille pour faire des travaux occultes afin de me libérer », a-t-il témoigné.
D’après lui, cette dernière lui aurait révélé qu’il était sous l’emprise de sa famille qui a pris en otage sa destinée. Et chose étrange, il devait « vendre tous ses biens au Bénin » afin de se débarrasser de cette malédiction. Confiant en sa voyante, il s’exécuta, en rendant donc les documents originaux de toutes ses propriétés à savoir : les parcelles abritant l’école maternelle et primaire de Hèvié et deux autres à Womey ainsi qu’un demi-hectare à Tori-Cada. Ce n’est qu’après avoir tout cédé qu’il aurait repris conscience. Ceci, après le décès du parrain de la jeune femme qu’elle accuse par ailleurs, de lui avoir volé 22 millions de Fcfa.
Mais pour la femme, les choses ne se sont pas passées comme cela. Elle a déclaré que le plaignant lui avait confié avoir contracté une énorme dette (100 millions) au Gabon et a autorisé la vente de ses biens afin de les éponger. Les deux parties ont alors convenu d’un accord sur l’estimation des biens immobiliers. Le coût de l’école ayant été fixé à 65 millions, le demi-hectare de Tori-Cada à 5 millions, les deux parcelles de Womey quant à elles ont été estimées à 14 millions. Sur un montant total de 84 millions de francs cfa, la voyante insiste avoir déboursé 59 millions à l’homme, ne lui devant ainsi que 25 millions. Elle a confessé avoir recu un don de 40 millions qui lui a permis de payer une partie de la somme due au professeur.



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