Dernière pluie à Cotonou : Le chemin de croix des usagers de l’axe carrefour Vodjê-Eneam

Clément WINSAVI 21 octobre 2015

En période de pluies, il faut réfléchir par deux fois avant d’emprunter le tronçon qui mène du carrefour Vodjê à l’Ecole nationale d’économie appliquée et de management (Eneam) et celui qui contourne la poste de Gbégamey pour revenir sur le même carrefour. Il faut être donc prêt à faire un véritable chemin de croix sur ces tronçons pour s’y avanturer.

Les usagers des voies aller et retour carrefour Vodjê-Eneam souffrent le martyre. Une petite pluie et ces tronçons à Cotonou deviennent impraticables. Lundi, la voie était libre et la circulation sans difficulté. Mais la pluie qui s’est abattue sur Cotonou et ses environs au petit matin du mardi 20 octobre 2015 a tout changé. L’eau monte jusqu’au niveau des pneus des véhicules des usagers de ces voies. Quant aux engins à deux roues, ils sont submergés jusqu’aux moteurs. Certains dont les engins ne résistent pas voient leurs moteurs s’éteindre au beau milieu de cette eau stagnante. Parfois, les usagers tombent dans les trous qui sont sur les voies et que l’eau ne permet pas de voir. Une situation que vivent difficilement les usagers, vu à quel point cela les pénalise. C’est ce qui fait savoir ici André, un conducteur de taxi-moto qui vient de traverser l’eau. « On est obligés de passer ici. Cette eau stagnante endommage nos motos et cause en plus des accidents. Ce matin, une dame est tombée dans l’eau ici. Ce n’est pas bien », s’est-il indigné.

L’indifférence des autorités
Les eaux stagnantes sur une longueur d’au moins 50 mètres sur les voies pavées aller et retour carrefour Vodjê-Eneam restent une situation récurrente. Les autorités en charge de la ville de Cotonou en sont bien informées, mais restent indifférentes. A en croire les riverains, les autorités compétentes ont été plusieurs fois alertées sans pour autant donner une suite à leurs requêtes. Il est important que ces autorités se préoccupent de cette situation que vivent leurs administrés et prennent leurs responsabilités. Il urge par exemple d’évacuer régulièrement ces eaux et surtout attaquer le mal à la racine en curant les caniveaux.
Dans le même temps, les populations riveraines ne sont pas innocentes dans cette situation. Elles-mêmes en sont aussi responsables. En effet, il n’est pas rare de les voir verser de l’eau souillée dans les caniveaux, ce qui participe à la rétention de l’eau qui finit par stagner. Autant les autorités sont responsables autant les populations elles-mêmes le sont. La porte de sortie face à ce phénomène n’a qu’un seul nom : la prise de conscience des deux parties.



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