Ernest Gbaguidi, président d’association de défense des droits des consommateurs sur la flambée des prix : « Nous avons échangé avec le ministère de l'industrie et du commerce pour que certains prix soient maîtrisés »

12 juillet 2024

Le président de l’ONG "Bénin santé et suivie du consommateur" Ernest GBAGUIDI s’est confié sur les mesures prises par le gouvernement pour amortir la situation de la flambée. En tant que défenseur des droits des consommateurs, il a également évoqué les démarches faites auprès des autorités pour proposer des pistes de solution.

Aujourd’hui les béninois souffrent de la cherté de la vie et en tant que défenseur des droits des consommateurs, comment expliquer ce qui a amené la cherté de la vie ?
La cherté de la vie, des produits de grande consommation sur le marché pourrait s’expliquer par plusieurs situations. Il y a d’abord la perturbation du climat qui ne favorise pas les bonnes productions, donc, la production n’arrive plus à couvrir la demande. Le marché est perturbé par les pays voisins, c’est-à-dire, une partie de notre production sort de manière frauduleuse créant un déficit. Nous pouvons également parler de la faiblesse dans le système de surveillance du marché. Je veux parler des prix qui ne s’effectue plus comme il se doit. La crise de manière générale amène certains acteurs à vouloir tricher, spéculé pour se faire un peu plus de marge bénéficiaire. Deuxième chose, il y a la crise mondiale, en ce qui concerne les produits importés. Vous savez que les producteurs rencontrent aussi assez de difficultés et l’augmentation du prix du carburant favorise le renchérissement du prix du transport, donc, tous ces phénomènes viennent s’ajouter à ce que j’ai dit, ce qui a fait que les prix ne sont plus facilement maîtrisables sur le marché.

Quelles démarches vous avez déjà faites concernant la cherté de la vie ?
En son temps lorsqu’on a eu la pandémie sur la COVID 19 et la guerre en Ukraine, nous en tant qu’organisateurs des consommateurs, nous avions échangé, discuté et organisé des séances de travail avec le ministère de l’industrie et du commerce pour que certains prix soient maîtrisés. L’Etat a dû alors prendre des mesures pour exonérer certains produits en matière de TVA, je veux parler du sucre, du riz, du lait et de l’huile, et une politique a consister à maintenir le prix de l’huile sur le marché. Donc c’est ces quelques mesures qui sont prises, mais cela ne pourrait pas suffir pour amoindrir le choc, parce que la crise est d’une grande généralité.

Quel est le rôle de cette association ?
Le rôle d’une telle association est de protéger les droits des consommateurs et de promouvoir leurs intérêts en menant des actions de sensibilisation, de conseil et de plaidoyer auprès des autorités publiques et des entreprises. Elle peut aussi agir pour l’amélioration des normes de qualité et de sécurité des produits et des services. Elle fournit une voix collective pour faire face aux abus et aux pratiques malhonnêtes des entreprises. Elle a pour mission d’informer, de conseiller et d’aider les consommateurs à régler les litiges de la vie quotidienne.
Propos recueillis par Carine HOUNTONDJI (Stag)



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