Gestion des déchets organiques : CASAD se mobilise pour la réduction des émissions de méthane au Bénin

14 juillet 2024

Parmi les nombreuses sources d’émission de gaz à effets de serre au Bénin et dans le monde, le secteur des déchets organiques occupe la troisième position. Pour limiter les conséquences d’une telle situation sur l’environnement, le Projet “Développement d’une feuille de route nationale pour la gestion des déchets et l’évaluation des mesures d’atténuation au Bénin” a vu le jour.

C’est une initiative du Centre d’Action pour la Sécurité Alimentaire et le Développement Durable (CASAD) en collaboration avec le Ministère du Cadre de Vie et des Transports, en charge du Développement Durable (MCVT). Le lancement officiel du projet a eu lieu à l’hôtel les Oliviers de Porto-Novo le vendredi 05 juillet 2024. Pour sa mise en œuvre, il bénéficie de l’assistance technique de la Coalition pour le Climat et l’Air Pur (CCAC) et « vise à mettre en place une stratégie globale et coordonnée pour la gestion des déchets au Bénin », a expliqué son coordonnateur, Dr Ambaliou Olounladé, Directeur exécutif du CASAD.
Selon les projections actuelles, les émissions globales de gaz à effets de serre connaîtront une augmentation de 71 % sur la période 2021-2030. Et les déchets organiques pourraient contribuer avec un taux pouvant aller jusqu’à 4,4 %. C’est pourquoi le projet a prévu l’évaluation des mesures d’atténuation afin de bien mesurer l’impact des actions entreprises jusque-là, pour proposer des solutions plus sûres et pérennes au Bénin.
La mise en œuvre du Projet “Développement d’une feuille de route nationale pour la gestion des déchets et l’évaluation des mesures d’atténuation au Bénin” permettra donc aux différents acteurs impliqués dans la chaîne de décisions de « connaître le niveau réel de nos émissions » afin « d’améliorer les décisions politiques en termes de réduction des émissions de gaz à effets de serre » en ce qui concerne le secteur des déchets, a clarifié pour sa part Dr Jacques Kouazoundé, Représentant de la Coalition pour le Climat et l’Air Pur (CCAC).
Cette initiative de l’ONG CASAD qui va doter le Bénin d’une feuille de route en matière de gestion des déchets aidera à court et à moyen termes à mieux examiner les politiques, lois et programmes liés à la gestion des déchets organiques à divers niveaux. Il permettra surtout d’évaluer le secteur des déchets organiques dans le pays et de comprendre comment ceux-ci contribuent à l’émission de méthane dans la nature. Une démarche qui ne laisse pas indifférent le ministère du Cadre de vie, représenté par le professeur Martin Pépin Aïna, Directeur général de l’Environnement et du Climat. Le long de son intervention au cours de l’atelier, ce dernier s’est employé à démontrer que la feuille de route qui est mise en place « permettra au pays de définir une stratégie claire, cohérente et ambitieuse, intégrant les meilleures pratiques et les technologies les plus avancées pour réduire, recycler et valoriser ses déchets ».
Le professeur Martin Pépin Aïna a, par ailleurs, exprimé sa gratitude à la Coalition pour le Climat et l’Air Pur (CCAC), qui ne s’est pas fait prier avant d’accepter de prêter son assistance technique à ce projet qui met en collaboration l’ONG CASAD et le MCVT. « Ensemble, nous ouvrons la voie pour un avenir plus propre, plus sain et plus durable pour les générations à venir », a fait remarquer le Directeur Général de l’Environnement et du Climat.
La protection de l’environnement et l’atténuation des effets du dérèglement climatique sont des défis chers au gouvernement béninois. Celui-ci a pour ambition de réduire d’au moins 1,2 % la quantité de gaz à effet de serre qui sera produite par les déchets organiques durant la décennie en cours. La finalité du Projet “Développement d’une feuille de route nationale pour la gestion des déchets et l’évaluation des mesures d’atténuation au Bénin” sera donc de doter le pays d’un outil stratégique pour la gestion du méthane rejeté dans l’environnement par le secteur des déchets organiques.
Il faut enfin souligner que les participants à l’atelier de lancement de ce projet étaient une trentaine. Ils sont de profils variés et proviennent des ministères sectoriels, du secteur privé, de la Société civile et des experts de la communication nationale étaient également présents.



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